Le 8 avril, la direction régionale de l’Environnement et du Développement durable (Dredd) de l’Atsimo Andrefana, a arrêté quatre personnes pour trafic de 43 tortues radiées, suite à un constat de flagrant délit de trafic dans une maison à Tsenengea, le 7 avril. Les tortues radiées ou « Sokake » sont une espèce en danger d’extinction, protégées par la loi CITES 2005-018 qui punit tout acte de « crime environnemental » de ce genre.
Selon les informations publiées, au début les autorités ont supposé que les tortues saisies provenaient d’un Centre de sauvegarde à Mangily, car la plupart d’entre elles étaient marquées. Cependant, après vérification par le responsable du Village des tortues à Mangily, il s’est avéré que 38 des tortues saisies provenaient du Centre de Lavavolo à Itampolo, géré par TSA.
Dans un communiqué datant d’hier, Turtle Survival Alliance (TSA) déplore pourtant le fait que «(…) devant la cour du Tribunal de première instance de Toliara (12 avril : ndlr), seulement trois personnes ont été présentées comme il a été indiqué dans le procès-verbal d’arrestation émanant de la Brigade de la Gendarmerie de Toliara». Deux des trois présumés ayant comparu ont été mis en liberté provisoire dont le propriétaire du domicile où ont été stockées les 43 Sokake saisies.
«Où et qui est donc la quatrième personne dont parlait la Dredd, avec photo à l’appui ?», s’interroge TSA.
Les investigations menées ont aussi révélé qu’un ancien chauffeur du centre de Lavavolo, qui faisait partie du groupe des malfaiteurs, connaissait très bien les lieux. TSA a demandé, en complément de la plainte déposée par la Dredd de la région, un ajournement du procès pour des investigations approfondies. Cette demande a été acceptée. Initialement prévu le 2 mai, le procès est fixée au 6 juin.
Arh.