Financement de l’élection: l’UE revoit à la baisse sa contribution

L’Union européenne (UE) confirme sa future contribution dans le financement de la prochaine élection présidentielle. C’est du moins ce qu’a affirmé son ambassadrice à Madagascar, Isabelle Delattre, lors d’une conférence de presse relative au lancement de la semaine de l’Europe, hier à Ankorondrano. Toutefois, contrairement aux précédentes élections, notamment celles de 2013 et 2018, la contribution de l’UE sera revue à la baisse.

Une réduction due avant tout au contexte dans lequel se déroule l’élection de 2023.
« En 2018, le pays sortait de crise répétée et en 2013, les deux candidats les plus prééminents s’étaient accordés pour ne pas se présenter, c’était la période du ni… ni… A ces époques-là, il y avait une forte mobilisation de la communauté internationale pour sortir Madagascar de la crise, ce qui n’est plus le cas maintenant étant donné l’absence de crise politique », a expliqué Isabelle Delattre.

Budget réduit

Outre le contexte politique, Isabelle Delattre a également évoqué des raisons budgétaires. Selon ses dires, le budget de cette organisation a été en grande partie utilisé dans le volet « Aide au développement et coopération ». En d’autres mots, le reste des fonds non encore engagé dans les projets de développement sera mobilisé dans le financement de l’élection.
Cela dit, le soutien de l’UE entrera dans le cadre du panier « basket fund » auquel participera les Partenaires techniques et financiers (PTF). Toutefois, l’institution attend encore la conclusion de la visite de la mission électorale des Nations unies qui a eu lieu au mois de mars pour voir sur quoi elle pourra intervenir. En tout cas, bien qu’elle n’ait pas encore précisé un montant, l’ambassadrice de l’UE a déjà laissé entendre que l’aide de la communauté internationale consistera à combler le déficit dans le budget prévu.
Par ailleurs, Isabelle Delattre semble se baser sur la déclaration du Premier ministre, Christian Ntsay selon laquelle « le gouvernement malagasy est en mesure de financer l’élection ». Reste alors à savoir à combien s’élèvera cette participation du gouvernement pour compléter les 143 milliards d’ariary proposée par la Ceni. En tout cas, le montant exact devrait être connu dans la Loi de finances rectificative 2023 qui sera bientôt soumis au Parlement.

Tsilaviny Randriamanga

« Nous soutenons la démocratie »

La rumeur concernant la mise en place d’un gouvernement de Transition va bon train depuis quelques jours. Hier, l’ambassadrice de l’Union européenne à Madagascar, Isabelle Delattre s’est exprimée sur le sujet pour faire part de la position de cette organisation. Sans aller par quatre chemins, elle a indiqué que l’UE soutient la démocratie et donc, de tout ce qui relève du processus démocratique.

Malgré tout, l’UE ne s’opposera pas à un éventuel accord politique (volontaire) entre les acteurs politiques. Une façon comme une autre pour Isabelle Delattre de souligner que l’UE soutient le choix souverain du gouvernement, si celui-ci opterait pour une Transition.

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