Une nouvelle transition, pourquoi ? C’est la nouvelle formule chuchotée dans les salons des discussions privées ces temps-ci. Une idée qui ferait, les conditionnelles restent toujours de rigueur, son petit bonhomme de chemin au sein du microcosme politique. Et, évidemment, comme dans tous les débats politiques, il y a ceux qui se disent contre, et d’autres qui semblent ouverts à cette option.
Les premiers s’en tiennent au respect de l’Etat de droit et de la démocratie et donc, au maintien d’un processus déjà entamé. En effet, pourquoi avoir dit non à la Transition de 2009 à 2013 et d’accepter, par la suite, cette option, se demandent-ils. En 2013, en dépit de fortes tensions entre deux camps opposés, le pays a pu s’en sortir par des élections et l’exercice démocratique a pu aussi se renouveler en 2018. Comment se fait-il que cela ne pourra pas se faire cette année ? D’autant plus que le retard économique du pays est tel qu’il est encore impossible d’imaginer un nouveau processus qui risque de bloquer le chemin déjà parcouru.
Les seconds, qui pourraient trouver cette option bénéfique, sont ceux qui savent pertinemment qu’ils ont un mince espoir de ravir le pouvoir en passant par les urnes. Une bonne partie d’acteurs politiques, bien que présents médiatiquement, se trouvent dans cette catégorie et attend la moindre occasion pour entrer dans le train en marche. Parmi eux figurent le groupuscule de formation sans réelle base et d’autres qui sont habitués à grappiller quelques postes pour rester sur la scène politique.
Cela étant, il est étonnant que tous les sujets liés aux organes et institutions en charge des élections ne fassent l’objet de débat qu’à la veille de la période de consultation populaire. Aussi étrange que cela puisse paraître, ni la société civile, ni les acteurs politiques, notamment de l’opposition, n’a milité pour les réformes en ce sens que maintenant. C’est qu’il y a anguille sous roche qui sera certainement plus lisible dans les jours à venir.
Rakoto