Education physique et sportive: « L’épreuve devrait être obligatoire pour le BEPC »

L’Education physique et sportive (EPS) est de plus en plus négligée. Pourtant, elle devrait figurer parmi les matières principales du programme scolaire. Cette situation reflète la mauvaise performance de Madagascar dans les sports de haut niveau. Des réformes s’imposent…

Un tremplin du sport de haut niveau. « L’EPS figure dans le programme scolaire. Avec un encadrement approprié, les élèves peuvent également devenir la pépinière du sport de haut niveau », a souligné Falima­nana Jacobson Randriana­rivo, professeur d’EPS du Lycée Nanisana, hier en marge de l’épreuve d’EPS qui s’est tenue au stade d’Alarobia.
« Le manque d’infrastructure, l’insuffisance du nombre d’enseignants d’EPS, l’absence de formations pour renforcer les capacités de ceux qui exercent le métier… en disent long sur la réalité », selon la même source.
Le caractère facultatif des épreuves d’EPS au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) constitue également un handicap majeur pour cette matière. En effet, certaines écoles privées ne prennent pas la peine d’engager des professeurs pour enseigner la matière. Pourtant, la plupart des candidats choisissent quand même de passer les épreuves d’EPS. « Cela doit changer. Les épreuves d’EPS devraient être obligatoires au BEPC. Nous menons actuellement des plaidoyers dans ce sens », confie notre source.

Education complète
En matière d’infrastructure, plusieurs établissements scolaires publics et privés ne disposent pas de terrain de sport. C’est le cas du Lycée Nanisana où un bâtiment administratif a pris la place de l’ancien terrain de sport. Cette source regrette également le fait que la construction d’établissements répondant aux normes à travers le pays ne tient pas compte de la mise en place des infrastructures pour les sports scolaires.
Pourtant, « L’EPS assure une éducation complète à nos jeunes sur le plan psychomoteur, cognitif et socioaffectif… On y apprend la discipline, la maîtrise de soi et le sens du fair-play. On y développe l’esprit combatif et de compétition, l’estime de soi, l’entraide, la coopération tout comme l’opposition… », soutient Falimana­na Jacobson Randrianarivo.
« L’EPS constitue un excellent moyen pour développer l’éducation à l’hygiène, la promotion du lavage des mains avec du savon, l’éducation sexuelle. C’est également le cas pour l’éducation en vue de lutter contre la toxicomanie, dont la consommation d’héroïne ou « Roro », qui prend de l’ampleur actuellement », conclut Falimanana Jacobson Ran­dria­narivo.

Fahranarison

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