Réduire les dépenses de l’organisation de l’élection présidentielle et améliorer la qualité du processus. Dans cette optique, le KMF/Cnoe suggère aux politiciens de trouver une entente, pour présenter moins de candidats, lors de ce scrutin.
«Cessez la pratique du mercenariat politique !». C’est le sens de l’appel lancé par le Comité national d’observation des élections (KMF/ Cnoe), hier à Antanimena, à l’endroit des politiciens qui ambitionnent de se présenter à l’élection présidentielle, sans aucune chance d’être au second tour. Ces derniers savent pertinemment qu’ils ne font pas le poids devant les candidats classés favoris. Par contre, ils pensent que le nombre de suffrages, qu’ils auront obtenus, leur donne le droit de faire un deal avec l’un des deux prétendants encore en lice, selon le KMF/Cnoe.
« Ces candidats qui ne sont pas sûrs de gagner plus de 5% des suffrages exprimés, espèrent obtenir une contrepartie, en échange de leur soutien à l’un des participants au second tour. Cette pratique ne fait que ternir l’image du pays et entrave le bon déroulement de l’élection», déclare le président du KMF/ Cnoe, Robert Namearison.
Dépenses
Dans son intervention, le président du KMF/Cnoe, a souligné que le fait d’avoir de nombreux candidats à l’élection présidentielle, entraîne d’importants problèmes logistiques. Il a cité à titre d’exemple l’impression des bulletins uniques dont les dépenses pourraient être revues à la hausse. « Si une seule page suffit pour contenir les noms de quelques candidats, il en faut par contre plusieurs pour une pléthore de candidats, ce qui fera logiquement augmenter les dépenses de l’organisation du scrutin », annonce Robert Namearison.
Consensus
Pour pallier ce problème, le KMF/Cnoe demande ainsi aux politiciens de trouver un consensus pour limiter au maximum le nombre de candidats à la prochaine élection présidentielle. Dans ce sens, les politiciens qui soutiennent le pouvoir en place, ne devraient présenter qu’un seul candidat. De même pour l’opposition, ses membres devraient trouver un terrain d’entente et être solidaires derrière un candidat unique.
« S’il est possible de négocier un compromis, pourquoi ne pas le faire dès maintenant au lieu d’attendre le second tour ? Tout ce que nous souhaitons c’est de faire en sorte à ce que les citoyens ne puissent rencontrer des difficultés dans le choix des candidats qu’ils veulent élire », poursuit le président du KMF/ Cnoe.
Cette société civile a par ailleurs insisté sur la nécessité pour les fonctionnaires, de maintenir leur neutralité notamment en période électorale. Sur ce, elle a cité en particulier les fonctionnaires nommés par voie de décret en conseil de ministres. Enfin, le KMF/Cnoe n’a pas manqué de rappeler dans sa déclaration, la nécessité de respecter les dispositions de la loi interdisant l’utilisation des moyens et ressources de l’administration à des fins politiques.
Tsilaviny Randriamanga