Instaurer un régime de transition est devenu une obsession pour les opposants politiques. Alors que les élections sont sur toutes les lèvres et les communautés internationales commencent à s’y intéresser, les opportunistes qui ne pèsent pas lourd dans la balance, croisent encore les doigts en espérant que la présidentielle n’aura pas lieu cette année. C’est un scénario improbable dans le contexte électoral actuel marqué par la volonté infaillible de l’Etat d’organiser la présidentielle de 2023. La Ceni est en train de planter le décor. D’ailleurs, tous les candidats pressentis battent déjà la précampagne.
Parfois, il faut garder les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Au moment où tout le monde a hâte d’être arrivé au mois de novembre, les arrivistes sont encore obnubilés par cette idée de cohabitation, la seule occasion inouïe pour eux, de diriger ensemble le pays pendant une période déterminée, sans passer par les élections. A vrai dire, ils savent pertinemment que face aux candidats « favoris », ils ne feront pas le poids. Leur chance de gagner est nulle. C’est pourquoi, ils se mettent à l’écart du processus électoral car au fond, ils redoutent d’affronter le verdict populaire.
Les opposants tentent de donner le change. Mais la population ne semble pas emballée. De plus, toutes les conditions ne sont pas réunies pour invoquer un régime transitoire, loin d’une conjoncture conflictuelle tant voulue par certains. Ce n’est plus la peine d’insister et de tirer des plans sur la comète. Tout le monde n’est pas dupe.
Du côté de l’Etat, cette idée de transition n’a jamais effleuré l’esprit. La présidentielle aura lieu le moment venu. Le processus électoral est en marche. Le cap est bien maintenu. Et le gouvernement et la Ceni mettent toute voile dehors pour garantir des scrutins libres et transparents. L’heure est maintenant à la discussion budgétaire. Et rien ne laisse présager un éventuel chamboulement du processus.
JR.