Dans le classement Doing Business 2020 publié par la Banque mondiale, Madagascar a accusé un léger recul. La Grande île est restée à la 161e place sur 190 pays, comme c’était le cas en 2018. Le score sur la facilité à faire des affaires a également régressé de 47.7 contre 48.84 dans le précédent rapport.
«Depuis l’année 2020, le secteur privé fait part d’un climat des affaires morose qui n’a pas beaucoup évolué. Nous pensons même que cela s’est dégradé», a évoqué hier le président du Groupement des entreprises de Madagascar (Gem), Thierry Rajaona.
L’opérateur a surtout mis l’accent sur le problème d’accès à l’énergie. «Nous sommes en 2023. Nous ne sommes pas sans savoir que les problèmes de la Jirama minent le pays tout entier, sans parler des délestages. A l’heure actuelle, la production d’électricité n’arrive pas encore à satisfaire la demande», a-t-il évoqué.
Thierry Rajaona déplore le fait que «aucun des projets de construction de barrages hydroélectriques annoncé par l’Etat depuis 2015, ne s’est concrétisé. Des contrats ont été signés mais aucun action n’a démarré». Et si certains projets sont menés à termes, des problèmes de paiements des fournisseurs, font surface.
A ce sujet, le président du Gem a particulièrement soulevé le cas du projet Volobe en stand-by dont l’appel à manifestation d’intérêt a été lancé depuis 2015. Il a également évoqué le projet Sahofika dont l’accord de partenariat a déjà été signé, mais les travaux n’ont pas démarré.
Le taux d’accès aux infrastructures à Madagascar, notamment à l’électricité, est l’un des plus faibles en Afrique subsaharienne et du monde. On estime que 33,7% de la population ont accès à l’électricité, contre une moyenne de 48,4% pour l’Afrique subsaharienne en 2020. Ce problème d’accès aux énergies décourage souvent les investisseurs désirant s’implanter dans le pays.
Arh.