L’affaire Raïssa Razaivola, n’en finit pas d’alimenter la chronique. Faisant suite à ses accusations portées contre certains membres de la Justice, des enquêtes sont ouvertes, conformément au secret de l’instruction.
«Bien qu’une personne ait été condamnée, elle a droit au respect de ses droits humains », a indiqué la ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, hier à Anosy, en marge d’une cérémonie de sortie de promotion de nouveaux experts comptables.
Elle fait ainsi référence à l’opératrice économique, Raïssa Razaivola condamnée à 7 ans de travaux forcés. En fait, juste après avoir perdu son procès, elle a accusé certains membres de la Justice de corruption, dont la Secrétaire général et le Procureur général. D’après Raissa Razaivola, ces derniers lui auraient soutiré de l’argent en contrepartie de sa libération.
« Les investigations sont en cours », a expliqué la ministre de la Justice. Toutefois, « Nous ne pouvons pas divulguer des renseignements, selon le principe du secret de l’enquête », a-t-elle poursuivi. N’empêche que, le numéro un de la Justice a noté que l’ouverture d’une enquête ne signifie pas forcément que les faits annoncés sont fondés. « Et si c’est le cas, la Justice prendra une décision conséquente», a-t-elle souligné.
Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa a par ailleurs expliqué que le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pourrait se saisir de l’affaire, à travers le Conseil de discipline (Codis).
« Le Pôle anti-corruption (Pac) et le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) peuvent également nous aider », a-t-elle déclaré. Raissa Razaivola a également parlé d’un détournement de 75.000 tonnes de riz à Toliara par des membres du gouvernement, outre l’accusation de corruption.
T.N