De simples mots

L’Etat tente de rassurer l’opinion publique sur la tenue de l’élection présidentielle cette année. Mais, les débats sur le budget alimentent le sentiment d’inquiétude dans une atmosphère électorale pesante. Alors que le gouvernement réfute l’idée d’une Transition qui arrangerait les opposants de pacotille, il prend tout son temps pour confirmer les dates de la présidentielle. Il n’y a pas lieu de trop se presser sur ce point, d’autant que l’Exécutif dispose encore d’un délai suffisant, avant de dire ce qu’il en pense.
De leur côté, les parlementaires créent du suspense au sujet de la LFR, censée définir le budget électoral. Il en est de même pour les partenaires techniques et financiers qui affichent un soutien à peine voilé. L’Etat espère qu’ils apportent la contribution financière attendue.
Silence radio également du côté des opposants censés animer cette période préélectorale. Comme s’ils attendaient le miracle de la Transition, laissant la population sur sa faim?
Mais voilà, beaucoup a été dit. Et chacun y va de son commentaire à tel point que les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer. Heureusement qu’il y a encore Facebook pour nous divertir et tenir informer. Sans quoi on n’aurait pas ces « infos » sur des viandes au formol, la guéguerre entre un administrateur civil et un activiste, ou encore les tremblements de terre répétitifs. Sur ce point, rien de rassurant également. Aucune information concrète n’a été apportée pour expliquer ce phénomène inquiétant.
Les citoyens sont alors obligés d’en tirer leur propre conclusion faute d’explications. « La situation est prise en main, nous allons procéder aux études », voilà les mots que l’on peut entendre souvent au niveau des responsables. Des déclarations qui restent évidemment sans suite après. De simples mots auraient pourtant suffi pour apaiser les craintes de la population déjà en détresse, en ces temps difficiles.

T.N

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