Au mois de mars dernier, Madagascar a décidé de lever l’interdiction de l’exportation d’or, en vigueur depuis septembre 2020, en adoptant un nouveau décret sur le «Régime de l’or». Cette disposition est déjà inscrite dans le nouveau Code minier.
Le ministre Olivier Herindrainy Rakotomalala a fait savoir hier à Ampandrianomby, l’ouverture de la réception des dossiers de «demande d’agrément de comptoir», auprès de l’Agence nationale de l’or (Anor). Par ailleurs, «un arrêté ministériel fixera prochainement la mise en place du guichet unique d’exportation de l’or, au Mining Business Center (MBC) Ivato», avance-t-il.
Auparavant, le guichet unique d’exportation d’or, a été installé dans les locaux du ministère en charge des Mines à Ampandrianomby, de même pour le laboratoire d’analyse et le Service des redevances. Par contre, le paiement des redevances et ristournes se faisait toutefois auprès du Trésor public à Antaninarenina.
11 tonnes exportées depuis 2016
Madagascar a exporté 584 kg d’or en 2016, 2.833 kg en 2017, 3.051 kg en 2018, 2.411 kg en 2019. Et jusqu’à la suspension des opérations en septembre 2020, le pays en a exporté 1.938 kg, soit, un peu moins de 11 tonnes d’or exportés de 2016 à septembre 2020.
Selon le ministre des Mines, « ces quantités exportées reflètent la capacité de production du pays. Mais les opérations étaient loin de respecter les normes, en particulier sur les obligations de rapatriement des devises. Cela a entraîné un déséquilibre dans la balance de paiement ». Sachant que l’once d’or (1 once = 28,3495 grammes), valait 1.046 dollars au début de l’année 2016 et tourne actuellement autour des 2.020 dollars.
Dans ce sillage, le décret portant sur le régime de l’or, fixe les critères de création des comptoirs d’or, les conditions requises pour les promoteurs des comptoirs, les conditions d’agrément des exportateurs et les sanctions. Le décret comprend également des dispositions sur la création d’un «guichet unique» pour traiter toutes les pièces requises pour autoriser les exportations d’or. La finalité étant de mieux appréhender la traçabilité du métal jaune depuis son extraction jusqu’à son exportation et en durcissant les règles de rapatriement de devises.
Arh.