Les travaux de construction du Kianjan’ny Hira Gasy, à deux pas de la Bibliothèque nationale de Madagascar Anosy, s’achèveront dans les semaines à venir, a annoncé en fin de semaine le ministère de la Communication et de la culture.
«Cette initiative de l’Etat de construire une infrastructure soucieuse des normes en matière de lieu de spectacle, constitue une grande première dans l’histoire du Hira Gasy. L’utilisation du Kianja reste gratuite pour les troupes de Hira Gasy. Cependant, les frais d’entretien du site sont à leur charge pour une construction durable», confie-t-on.
Fruit d’un partenariat public-privé entre le ministère de la Communication et de la culture, l’hôtel Carlton et le Groupe Fraise, la construction du Kianjan’ny Hira Gasy a débuté en septembre 2022. Cette infrastructure dispose d’une capacité d’accueil de près de 1000 personnes, un bureau de la fédération des troupes de Hira gasy, une loge des artistes et un guichet d’accès.
Patrimoine culturel immatériel de l’humanité
De mémoire, le kianja Ramala à Isotry était le seul et unique lieu d’expression pour les troupes de Hira Gasy dans la capitale, mais cette propriété privée n’est plus accessible depuis bien longtemps. Il y avait également l’événement annuel «Hiragasy makotrokotroka» au jardin d’Ambohijatovo, à l’arrêt depuis la période de crise sanitaire liée au Covid-19. Le Kianjan’ny Kanto Mahamasina, à l’initiative de Rossy et Ramilison Besigara, continue d’abriter une représentation périodique. Mais face à une demande croissante des aficionados, cette nouvelle infrastructure en construction, est synonyme de renaissance.
D’autant que le ministère de tutelle a établi en 2019 une proposition d’inscription du Hira Gasy au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Dans la foulée, la ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Rakotondrazafy a déposé le dossier auprès du Secrétariat de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel – patrimoine vivant secteur de la culture, au mois d’avril 2022. «D’une manière générale, le comité technique a besoin d’un à trois ans pour se pencher sur le dossier de candidature. La décision finale est attendue d’ici la fin de l’année», conclut-on.
Joachin Michaël