Autoroute Antananarivo-Toamasina : l’évaluation environnementale ne constitue pas un frein

Le 15 mai, l’Office national pour l’environnement (ONE), a annoncé le début d’évaluation environnementale du projet d’autoroute reliant Antananarivo à Toamasina, notamment la partie entre Antananarivo et Anjozorobe. Hier à Antaninarenina, en marge de la signature de convention de financement du projet « Batan » entre l’Agence française de développement (AFD) et le ministère de l’Environnement et du développement durable, la ministre Vina Marie-Orléa, a apporté plus de précisions.

«Plusieurs projets présidentiels sont actuellement en cours de réalisation, pour développer le pays et améliorer la qualité de vie de la population, dont l’autoroute reliant Antananarivo à Toa­masina. A l’heure actuelle, l’ONE entame le processus d’évaluation environnementale qui n’empêche en aucun cas la concrétisation de ce projet présidentiel. Au con­traire, cette étape est indis­pensable pour mener à bien les travaux», a souligné la mi­nistre de l’Environne­ment, Vina Marie-Orléa.
Et d’ajouter que «l’Etat étudie actuellement différents scénarii pour le choix du tracé, suivant le principe qui régit le contenu d’étude d’impact environnemental selon lequel il est nécessaire d’éviter, de réduire et compenser ».

D’après la loi

Selon le Décret 2004-167 du 3 février 2004, «l’éva­luation environnementale consiste à vérifier si, dans son étude, le promoteur du projet, a bien considéré les enjeux environnementaux
et sociaux et s’il a proposé des mesures pour prévenir et/ou corriger les effets néfastes prévisibles de l’investissement sur l’environnement et si ces mesures sont suffisantes et appropriées. L’évaluation environnementale doit également prendre en compte toutes les autres dimensions de l’environnement telles qu’elles ressortent de la consultation du public concerné par le projet. L’évaluation mettra en relief que le projet soumis est celui du moindre impact, c’est-à-dire que les impacts anticipés, pourraient être atténués et les impacts résiduels acceptables». En un mot, il s’agit d’évaluer les effets du projet sur l’environnement tout en prenant en compte les aspects so­ciaux.

Plusieurs étapes

D’après l’ONE, le processus comporte plusieurs étapes, après la mise en place d’un comité d’évaluation ad hoc, compose de cellules environnementales du mi­nistère de l’Environnement, des ministères tutelles du projet et ceux concernés par les enjeux.
D’abord, la phase d’évaluation technique, c’est-à-dire que le dossier présenté par les prometteurs, à savoir la présidence de la Répu­blique, la société égyptienne Samcrete, chargée du projet et le bureau d’Etudes, fera l’objet d’un examen minutieux, suivi d’une descente sur le site, du 30 mai au l4 juin, pour évaluer de visu les impacts potentiels. L’éva­luation par le public vient ensuite ayant pour objectif de recueillir les avis de la population sur les aspects environnementaux, physiques, biologiques, sociaux, culturels… du projet.
Après l’évaluation, l’ONE et le CTE vont statuer sur l’octroi ou non du permis qui devrait être accompagné d’un cahier de charges environnementales (CCE), relatif aux obligations du promoteur, afin d’assurer une jus­tice environnementale. En attendant les travaux lancés au mois de décembre, sont à l’arrêt.

R.R.

 

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