La police a récemment arrêté aux 67 Ha, un ressortissant chinois âgé de 50 ans pour escroquerie. Le préjudice s’élève à plus de 916 millions d’ariary en trois ans pour les victimes.
Les plaintes à l’encontre de l’étranger n’ont cessé de s’accumuler auprès de la police depuis 2021, mais il a toujours réussi à éviter la prison après le transfert des dossiers au tribunal. Le quinquagénaire a été déféré, pour la énième fois, au parquet du tribunal de première instance d’Anosy, hier.
Le Chinois s’est vanté d’être le propriétaire d’une carrière de chromite. En 2021, une de ses victimes, un autre Chinois, a déclaré avoir perdu quelques millions d’ariary. Mais le quinquagénaire a été libéré après sa comparution.
En octobre 2022, il s’en est pris à une société malgache. D’après la déposition de cette dernière, le quinquagénaire avait empoché 600 millions d’ariary prévus pour l’achat de matériel indispensable à l’extraction de la chromite. Des engagements que le quinquagénaire n’a pas honorés. Et une fois de plus, il s’est bien tiré devant la Justice malgré les poursuites.
Menace de mort
Récemment, un de ses compatriotes l’a dénoncé à la police, toujours pour escroquerie. Le plaignant a confié au quinquagénaire 276 millions d’ariary pour finaliser la procédure d’ouverture d’une carrière d’extraction de chromite, l’achat des engins utilisés pour une extraction de carrière à Toamasina et l’obtention du visa de son ami.
Alors que la victime de l’arnaque a déménagé à Fianarantsoa, le Chinois mis en cause et son complice (un autre Chinois) s’y sont rendus pour la convaincre de « collaborer » avec eux. Les deux Chinois ont réussi à détourner 68 tonnes de pierres lépidolite et un pactole de 40,5 millions d’ariary.
Depuis, le quadragénaire n’a donné aucun signe de vie. Or, au moment où la victime comptait le traduire devant la Justice à Antananarivo, il s’est manifesté et l’a menacée de mort sur le réseau social wechat. La brigade criminelle a été saisie de cette plainte pour menace, ce qui a conduit à l’arrestation du suspect.
Lors de l’interrogatoire, il a nié toute implication dans ces escroqueries malgré les preuves en béton l’accablant.
Felana Michelle