Fin de la présidence tournante malgache du conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien (COI) et passage de relais à l’île Maurice, mercredi au CCI Ivato. Un nouveau cap pour la commission, en matière de biens publics régionaux.
«Les priorités de la présidence malgache de la COI ont été axées sur la sécurité multiforme, notamment maritime, alimentaire et nutritionnelle et la promotion des échanges intra-régionaux comme outil de relance économique post-Covid », rappelle d’ailleurs la ministre des Affaires étrangères, Yvette Sylla, lors de son intervention.
Elle a aussi ajouté qu’après l’achèvement du Plan de développement stratégique, la COI franchit un nouveau cap répondant aux nouvelles impulsions voulues par les Etats membres. Ce nouveau plan décennal définit d’ailleurs les orientations stratégiques de la COI dans les années à venir, pour la résilience, la paix, la stabilité, le développement économique durable et intégré, l’épanouissement humain, le renforcement institutionnel et le partenarial.
La paix et la stabilité, la sécurité maritime, l’environnement et le climat, la santé, la formation, la culture ou encore la modernisation de l’organisation, sont autant de sujets sur lesquels les ministres au sein de la COI se sont penchés, mercredi. Durant toute une journée, les débats ont tourné autour de ces points, parmi les principaux défis auxquels l’indianocénie fait face actuellement. C’était également une occasion pour Madagascar, après une année à la tête de la présidence de la COI, de passer les commandes à l’île Maurice.
Une organisation
efficiente
Lors de sa prise de parole, le secrétaire général de la COI, le Pr. Vêlayoudom Marimoutou n’a pas manqué de reconnaître l’efficience de cette organisation régionale. Selon lui, la Commission utilise déjà la démarche de ratio coût/bénéfice favorable. « Elle gère directement un portefeuille d’activités supérieur à 170 millions d’euros sur la période 2018-2027, elle a mobilisé sur les 10 dernières années des financements internationaux 12 fois supérieurs à son budget de fonctionnement, et pour chaque euro investi en contribution statutaire, elle a dépensé en moyenne chaque année entre 4 et 9 euros au bénéfice des Etats membres »
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l’Union des Comores, Dhoihir Dhoulkamal, dont le pays assure actuellement la Présidence de l’Union africaine, a mis en avant l’opportunité inédite que représente cette présidence. «C’est dans une approche collective et concertée que nous pourrons faire valoir notre statut, défendre nos intérêts et faire entendre notre vulnérabilité structurelle dans les différents fora au sein desquels la particularité des Etats insulaires n’est pas forcément mise en relief».
Quant à la secrétaire d’Etat auprès de la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, elle a soutenu que la France est pleinement engagée au sein de la COI « pour la défense de nos biens communs les plus chers : notre sécurité, la protection de notre environnement et de notre biodiversité si riche, et la paix entre nos îles et au-delà ».
J.P