“En 2017, j’étais à la fois étudiant en médiation et management culturel à l’université d’Antananarivo et en même temps stagiaire. J’étais également membre de l’association des médiateurs culturels (ADMC) qui a initié le projet centre des ressources des arts actuels de Madagascar (Craam). C’est l’adhésion à cette association qui m’a incité à entreprendre”, se souvient Sandy Rajaofetra, fondateur et gérant de Sandix.
De base, l’activité de Sandix est la médiation et le management culturels. Tout cela inclut la promotion des artistes et la production évènementielle. Dès 2010, Sandy Rajaofetra a débuté une carrière de DJ qu’il a lancée officiellement en 2017. Avant, il a presté en tant que DJ dans des évènements privés. Sandix a promu des artistes rappeurs, des humoristes, et a également touché au genre rock et métal.
L’entreprise a été formalisée en 2019. C’est après la formalisation que les activités se sont développées. Mais peu de temps après, le coronavirus a fait son apparition et fortement ralenti toutes les activités à cause du confinement. “Nous avons essayé de nous focaliser sur des évènements en ligne. Une fois que le confinement est passé, nous devions nous rattraper et, ainsi, avons investi pour remonter la pente. Nous avons vu tout en grand, notamment pour les matériels de sonorisations”, note l’entrepreneur culturel.
Sandix a donc commencé par la location de matériels de sonorisation. Petit à petit, l’entreprise a fait acquisition d’autres matériels comme les lumières, les effets, les estrades, les écrans. “Nous priorisons les acteurs corporate, c’est-à-dire les sociétés, entreprises, associations, etc. Mais nous faisons tous les évènements privés et familiaux”. Tout dépend des clients mais l’entreprise assure l’organisation d’évènements, tous sur mesure. A chaque évènement, c’est un challenge car chacun est différent.
Toutes les prestations se font sur devis et il faut prendre en compte les besoins du client, l’endroit où se tient l’évènement, et le nombre d’invités. “Généralement, les gens nous contactent au dernier moment et on arrive toujours à s’en sortir mais disons que dans les normes, il faut nous contacter un mois à l’avance. La première étape est la visite du lieu où se déroulera l’évènement, et à partir de là, nous élaborons les configurations, le plan de scène, plan des lumières et tout le reste”, détaille l’entrepreneur. “Tant qu’on a les matériels disponibles, on peut tout faire, que ce soit un mariage ou anniversaire” ajoute-t-il.
Pas d’opération marketing, l’entreprise a misé sur les réseaux sociaux en créant sa page. Puis joue également le réseautage et surtout le bouche à oreille qui lui permet de se démarquer de ses concurrents. Lors de sa première acquisition de matériels, Sandix a dû importer, une option qui peut prendre jusqu’à trois mois, ce qui veut dire que cela nécessite de la patience. “Nous sommes très exigeants sur le choix des marques et des matériels utilisés”, ajoute le fondateur de Sandix.
Pour mesurer le succès, Sandix a déjà fait le tour de Madagascar, le succès de ses prestations ne se limitant pas à Antananarivo. Depuis peu, l’entreprise assure également des installations logistiques évènementielles. Cette nouvelle prestation consiste à fournir et à installer des sonorisations et lumières, cela se fait dans des boîtes de nuits ou centre commercial. “Nous sommes constamment occupés mais le rush, c’est le mois de juin, décembre et janvier”, conclut Sandy Andrianiaina Rajaofetra. Sandix va étendre ses activités en mettant en place deux filiales : event planer et décoration.
Tiana Ramanoelina