Pour son rendez-vous hebdomadaire baptisé «Atrik’asa», la Direction des archives nationales de Madagascar a donné carte blanche à Sih Rakout, hier à la Commission nationale malgache pour l’Unesco Behoririka. Sous le regard attentionné d’un public composé majoritairement de jeunes lycéens, la créatrice de mode est revenue sur les grandes heures de l’art vestimentaire typiquement malgache.
«A l’époque royale, l’habit faisait effectivement le moine. Le Lamba Landy, perçu autrefois comme le tissu de la noblesse, était destiné exclusivement à la cour royale durant le règne d’Andrianampoinimerina. Au fil du temps, l’art de l’habillement s’est démocratisé et les créateurs de mode y sont certainement pour quelque chose», a-t-elle rappelé.
Une scientifique reconvertie au métier de la mode, Sih Rakout a hérité du talent de sa mère, couturière et brodeuse. Portée par sa passion, elle a sorti en automne 2017 sa toute première collection baptisée «Ala» ou forêt en d’autres termes. La jeune styliste compte aujourd’hui une bonne vingtaine de collections, offrant un vestiaire contemporain.
«Ce n’est encore qu’un projet mais je prévois cette année de présenter mon travail sur les podiums réunionnais autour d’un défilé de mode. Il s’agit de ma première collection, remise au goût du jour», a-t-elle dit.
Joachin Michaël