Que les délestages persistent ou non, les abonnés de la Jirama en sont habitués et par conséquent, ils n’entendent pas s’attarder aux explications fournies par la société d’Etat sur le sujet. Désormais, leur priorité est de s’acquitter au plus vite du montant à payer, sous peine d’être privés d’électricité en cas de retard de paiement.
Mais voilà qu’en ces temps où les gens sont donc indifférents par rapport aux inconvenances causées quotidiennement par les délestages, la Jirama s’avise d’y apporter des explications ne dépassant pas, comme d’habitude, les sempiternelles pannes techniques. Et il faut bien reconnaître qu’à chaque coup, les motifs évoqués sont toujours « innovants », c’est-à-dire dans le sens où ceux-ci sont aptes à annihiler les éventuelles critiques émanant des abonnés.
Si dernièrement, le changement des isolateurs en verre et l’élagage des arbres (sic) ont été avancés comme à l’origine des délestages, la société d’Etat est revenue à ses habitudes de toujours pour expliquer, sans qu’on le lui ait demandé, les longues coupures de courant d’avant-hier. Comme quoi donc, les trois groupes qui produisent l’électricité à la centrale d’Andekaleka seraient tombés en panne. Coïncidence pour coïncidence, la panne arrive curieusement à un moment où les délestages tournants étaient prévus de disparaître avec l’arrivée de sept moteurs de 15MW chacun à la centrale thermique d’Ambohimanambola en vue de booster le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA).
Les responsables de la Jirama seraient-ils donc obligés de toujours s’expliquer sans qu’on leur demande quoi que ce soit pour expliquer les raisons de ces perpétuels délestages ? Et puisque nous y sommes, pourquoi ne pas reconnaître, une bonne fois pour toute, que ces désagréments indépendants de la volonté de la société demeurent pour l’heure sans réelle solution, au lieu de mystifier les abonnés par des explications qui ne résoudront rien ?
Elia R.
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