Compagnie minière : QMM procède à l’extension de son unité de traitement d’eau

La compagnie minière Rio Tinto Qit Madagascar Minerals (QMM) investit 13 millions de dollars supplémentaires dans son projet d’extension de l’unité de traitement d’eau.

QMM s’engage dans l’amélioration de son processus de traitement des eaux issues de son site minier à Taolagnaro, à travers le projet RRR (Rainy season Realise Readiness). «Il s’agit du plus grand projet entrepris par l’entreprise depuis la décision d’investissement», note la compagnie minière dans un communiqué, publié hier.
Le financement de 13 millions de dollars apporté dans ce projet d’envergure sera consacré à l’extension de l’unité de traitement d’eau déjà existante. La capacité d’expansion devrait tourner autour de 1.500 à 2.000 m3 d’eau par heure, à plein régime, une fois les travaux d’extension réalisés. La même unité dispose pour l’heure d’une capacité de traitement entre 450 à 600 m3 d’eau par heure.
Ce projet fait partie de la stratégie axée sur une gestion efficace et durable de l’eau à l’intérieur et à l’extérieur du site minier de QMM, selon les explications. «Eta­blie en conformité avec les règlementations en vigueur, celle-ci repose sur un principe qui prime la protection de l’environnement récepteur avec la garantie d’une qualité des eaux de rejet conforme aux normes stipulées», avance la société minière. La stratégie de QMM prend également en compte la spécificité de Madagascar et les conséquences de l’exposition croissante de la Grande île aux aléas climatiques, in­cluant de fortes précipitations, à travers la gestion des niveaux des bassins de stockage du site minier.

Aucun procédé chimique

La compagnie précise par ailleurs que la nouvelle unité de traitement ne re­quiert aucun procédé chimique. Dans ce cadre, QMM entend «réaffirmer son engagement à développer des solutions écoresponsables en faveur de la préservation de l’environnement». Paul Klu­ge, le directeur des services techniques miniers auprès de la société, rajoute à ce propos que «Le projet d’unité de traitement s’inscrit dans la stratégie de gestion des eaux de QMM qui repose sur un principe de minimisation des impacts sur le milieu récepteur avec la garantie d’une qualité des eaux de rejet conforme aux normes stipulées par le régulateur».
Et d’après les détails techniques apportés par Ravo Rakotoarimanana, le surintendant géotechnique et gestion de l’eau, «L’eau que nous utilisons dans notre processus est naturellement acide (pH entre 3 et 5, c’est le pH des marécages naturels à Mandena) alors que les critères légaux de relâchement sont entre 6 et 9. Afin d’y remédier, nous avons décidé de mettre en place ce projet RRR. Le dis­positif est destiné à corriger le pH de l’eau que nous relâchons en respect aux exigences légales».

Riana R.

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