Maladies et troubles mentaux: la réinsertion sociale prend du temps

Les maladies et troubles mentaux risquent de devenir des problèmes de santé publique à l’horizon 2030, selon les prévisions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La nouvelle structure de soin du Centre hospitalier universitaire (CHU) de santé mentale d’Anjanamasina figure parmi les moyens qui permettront au pays d’y faire face tout en facilitant la réinsertion sociale des malades.

Cruciale. Les préparatifs du retour des patients souffrant de maladies ou de troubles mentaux dans la société sont importants. « Cette étape ne devrait pas se faire brusquement après les traitements médicaux et les soins psychologiques qu’ils reçoivent. On devrait favoriser progressivement leur adaptation à la vie en société et à leur rythme », a soulevé le directeur du CHU de Santé mentale à Anja­na­masina, le Dr Esther Odile Rahanitrandrasana.
C’était hier lors de l’inauguration d’un Centre d’art thérapie de cet établissement hospitalier. « Il s’agit d’une structure hébergée dans un local réhabilité et équipé grâce au Programme « Miahy Jove­na », porté par la Fondation Axian et Jovena, dont l’un des axes d’intervention est la réhabilitation de service hospitalier », a informé le responsable communication du Grou­­pe Axian, Claudia Ra­ve­lonjato.
« Ce centre, comportant une salle de détente disposant 12 lits et d’une salle d’activité, permet d’entamer le processus de réinsertion sociale des patients convenablement. Le Centre d’art thérapie propose plusieurs activités permettant à ces derniers d’évacuer leurs émotions telles que la danse, la peinture, la couture, l’usage d’instruments musicaux… », a ajouté notre source.
« La mise à disposition de ce centre à l’unique hôpital public dédié à la santé mentale constitue l’un des moyens destinés à faire face aux problèmes de santé mentale qui risque de devenir d’ici 2030 un problème de santé publique majeur, selon les estimations de l’OMS », a souligné le directeur général de la Fourniture de soins au niveau du ministère de la Santé publique, le Dr Rado Razafimahatratra.

Un millier de malades par an
Ce programme d’amélioration de la prise en charge des soins des patients souffrant de problèmes mentaux arrive à point nommé face au nombre de malades qui continue d’augmenter. « Chaque année, près d’un millier de patients sont soignés au sein du CHU de Santé mentale à Anjanamasina. La maladie touche des patients de tout âge, majoritairement des hommes. A l’heure actuelle, 35 patients suivent des soins dans cet établissement sanitaire », a fait savoir le Dr Esther Odile Rahanitrandrasana.
La consommation de drogue, les accidents ou les maladies dues aux microbes ainsi que l’hérédité constituent souvent les causes des maladies ou troubles mentaux traités à Anjanamasina.

Fahranarison

Partager sur: