Nombreux acteurs ont demandé la révision des lois électorales pour les élections de cette année, mais cela ne semble pas être à l’ordre du jour.
Le Premier ministre Christian Ntsay a affirmé la tenue de l’élection présidentielle cette année, tout en soulignant les difficultés qui se présentent pour procéder à l’amendement des textes.
«Il est délicat de procéder à l’amendement des textes électoraux à quelques mois des élections», a indiqué Christian Ntsay hier à Tsimbazaza, en marge du rapport d’activités du gouvernement devant les députés. Plusieurs éléments devraient être retouchés et pourraient compliquer les choses, a-t-il expliqué.
«Plusieurs entités ont demandé la révision des textes, mais cela ne pourrait pas être bénéfique en pleine préparation électorale. Nous avançons et nous nous conformerons à la Constitution pour les élections de cette année», a-t-il souligné. Les textes électoraux utilisés lors des dernières élections serviront pour les scrutins de cette année. A noter cependant que le dernier délai pour la révision des textes devrait se faire lors de cette première session ordinaire parlementaire, si les élections sont maintenues pour cette année.
Tenue des élections
«Les élections se tiendront cette année et elles auront lieu», a martelé le chef du gouvernement. Nombreux s’interrogent pourtant sur le retard du gouvernement à entériner les dates proposées par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), notamment le 9 novembre pour
le premier tour de la présidentielle. «Il faut rappeler que nous disposons de 90 jours au plus tard avant le scrutin pour décréter la convocation des électeurs. Nous sommes donc encore dans les temps», a précisé Christian Ntsay.
Cette session ordinaire s’annonce alors déterminante pour la tenue des prochaines élections, notamment en matière de budget électoral qui devrait être intégré dans la Loi de finances rectificative (LFR). Bien que le Premier ministre n’ait annoncé aucun montant, il a toutefois indiqué que le gouvernement se base déjà sur les précédentes élections de 2018 à 2020. Des discussions sont déjà entamées avec la Ceni et les partenaires techniques et financiers avant d’annoncer la contribution totale de l’Etat. Le gouvernement réitère ainsi son soutien à aider la Ceni dans l’organisation des élections pour cette année.
T.N