En 2022, le nombre de personnes de détenus à Madagascar atteint 29.197 contre 18.804 en 2013, soit une augmentation de 47,42%, selon une « Etude sur l’allocation du budget gouvernemental au système correctionnel », presentée hier au Novotel Alatrobia.
Cette étude est réalisée par Autisme Madagascar, en collaboration avec l’association « Zo », dans le cadre du projet « Miatrika ny Covid-19 eo anivon’ny fonja » appuyé par « The Open Society Initiative for Southern Africa (Osisa) » dont le principal objectif est de prévenir la propagation du Covid-19 en milieu carcéral.
D’après les résultats, ces détenus sont repartis au niveau de 3 Maisons de force (MF), 42 Maisons centrales (MC) et 43 Maisons de sureté (MS) qui ont une capacité cumulée de 12.000 places. La question relative à la surpopulation carcérale est toujours d’actualité durant ces dix dernières années. Et l’effectif des hommes (94,50%) était toujours largement supérieur à celui des femmes. En 2022, 87,89% des détenus sont dans la tranche d’âge de 19 à 50 ans, 8,50% plus de 50 ans et 3,53% des mineurs de moins de 18 ans.
A noter toutefois que depuis 2020, on a enregistré une baisse sensible de la surpopulation carcérale qui est de l’ordre de 158% en 2020 contre 141% en 2022.
Selon toujours cette étude, la majorité des détenus sont des personnes désavantagées économiquement, issues des familles défavorisées des zones rurales.
« Elles sont détenues arbitrairement ou maintenues en détention préventive pendant une longue période », souligne l’étude. De préciser qu’elles sont en prison pour des infractions non violentes telles que le vol simple, l’escroquerie et la contrefaçon. En 2022, 76,1% des détenus sont incarcérés pour des faits et des délits sanctionnés par des peines correctionnelles. Par contre, 23,99% purgent des peines criminelles.
« Les personnes en situation de précarité ou peu instruites, sont particulièrement susceptibles de souffrir le plus durant leur détention », remarque l’étude.
Recueillies par Sera R.
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