Académie malgache: hommage à Issouf Ben Assoumacou

A l’occasion de sa réunion annuelle jeudi, l’Académie malgache a rendu hommage à certains de ses membres jeudi, à l’exemple d’Issouf Ben Assoumacou, brillant enseignant et ancien président de la section académique de Mahajanga, non moins une figure connue dans le monde musulman à Madagascar.

L’Académie malgache a retracé le parcours exemplaire d’Issouf Ben Assoumacou. Né le 26 mars 1949 à Morafeno Ma­ha­janga, il était le fils d’un marchand d’épices et d’une mère au foyer. A l’âge de 4 ans, il faisait son entrée à l’école coranique «Fondy Ali Combo». Il a ensuite poursuivi ses études dans des écoles publiques de Mahajanga.
En juin 1973, il est appelé sous le drapeau au régiment militaire numéro 2 de Toamasina. Puis en dé­cembre 1974, il était nommé instituteur stagiaire au groupe d’Ambohindray-gare, com­mune de Marovoay (Moramanga), jusqu’en mars 1976. Il enseignait ensuite dans plusieurs établissements avant de devenir chef de Zone d’administration pé­dagogique (Zap) à Ma­ha­bi­bo et assistant pédagogique de la circonscription scolaire (Cisco) Mahajanga.
En 1994, il avait passé le concours d’entrée à l’INFP de Mahamasina pour suivre une formation de trois ans, avant de devenir enseignant de collège et professeur conseiller pédagogique. En juillet 1997, il était nommé Adjoint pédagogique de la Cisco Mahajanga puis Chef Cisco en 1999 jusqu’en 2001. Il est mort le 16 octobre 2022, alors qu’il venait de président la Branche de l’Aca­dé­mie malgache Mahajanga.
Sur le plan politique, il était devenu le président du comité exécutif du Fokon­tany de Morafeno, son quartier natal en 1983. Il a accédé ensuite au comité exécutif du Firaisampokontany de Ma­ha­janga, l’actuelle commune urbaine, pour devenir Adjoint au maire. Il a été deux fois membre du conseil municipal de la commune urbaine de Mahajanga en 1983 puis en 2003.
M. Issouf a été élevé à la dignité de Grand-croix de 2e classe de l’Ordre national malgache le 29 octobre 2014. Comme tous les musulmans pieux, il a également effectué le grand pèlerinage à La Mecque en 2019.
«L’Académie malgache a perdu un pilier certes, mais j’ose encore croire en ses amis académiciens, ses enfants, ses élèves ainsi qu‘en la nouvelle génération de Boeny, de Sofia, de Melaky et de Betsiboka», confie le président de l’Académie malgache, Fran­çois Rajaoson.

Recueilli par Sera R.

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