Défi relevé avec succès pour « Feo sy gitara », celui de rassembler sur une même scène les légendes inoxydables du folksong, hier au Coliseum d’Antsonjombe. Mahaleo, Revy Lolo Sy Ny Tariny, Erick Manana, Feo Gasy, Tselonina, Tsiakoraka, Levelo, Hanitra, Zandry Gasy, Hery et Tafan-Gilita, les étoiles de la musique malgache au firmament.
Les intemporels «Izaho tsy maintsy mihira» d’Erick Manana, «Namana» de Tsiakoraka, «Ravorondreo» de Mahaleo ou encore «Ravaomaria» de Tselonina, ont résonné hier soir dans le plus grand amphithéâtre de l’océan Indien. En coulisse, le maître incontesté de la chanson à texte, ne cache pas ses émotions.
«Cela me fait chaud au cœur de voir le chemin parcouru par cette chanson qui a marqué toute ma jeunesse, bercée dans l’ambiance joviale de la vie campagnarde. J’avais à peine 18 ans, à l’époque où j’ai composé Ravaomaria», se remémore l’artiste.
L’une des têtes d’affiche de cette journée, Mahaleo n’a rien perdu de sa présence scénique sans pareil, ni de sa capacité à fédérer des énergies autour des tubes impérissables comme «Lendrema» et «Fihavanana». «C’est tout à la fois un plaisir renouvelé de retrouver la scène avec des anciens compagnons de route et beaucoup de pression venant d’un public insatiable qui en redemande encore et toujours», a commenté Bekoto.
En tout, 80 titres composent le répertoire de Feo sy Gitara dont la direction artistique a été confiée à Jack Thierry. «Le plus grand défi a été de regrouper ces figures de proue de la musique malgache sur un même plateau, d’autant que certains artistes ne sont arrivés à Madagascar que samedi soir, si d’autres le sont depuis quelques jours. Il faut bien avouer que peaufiner les détails d’un spectacle d’envergure comme celui-ci, n’est pas une sinécure, mais les artistes ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour respecter à la lettre le planning préétabli», a-t-il conclu.
Joachin Michaël