Un lundi de Pentecôte à la bonne franquette. Pour beaucoup de Tananariviens, par forcément d’aller bien loin pour pique niquer, contrairement au lundi de Pâques où Antsirabe et Ampefy ont été les destinations phares.
Le pique-nique de proximité a connu du succès. Le centre-ville était ainsi très animé, surtout du côté du parc zoologique de Tsimbazaza ainsi que des jardins d’Ambohijatovo et d’Anosy. Très tôt le matin, une longue file d’attente est observée à l’entrée, dans le but d’avoir un meilleur emplacement, malgré le prix d’entrée de 500 ariary par personne. Même en périphérie de la capitale, à l’exemple d’Andoharonotsy ou Ivato, les lieux à proximité comme le by-pass ou le bout de piste, ont été pris d’assaut.
« Si d’autres arrivent à piqueniquer, pourquoi pas moi. D’autant plus que personne n’irait jamais me demander si je suis sans-le-sou ou pas », avance un père de famille.
De leur côté, les commerçants et les épiciers ont aussi ouvert leur boutique. C’est aussi le cas des marchands de rues, notamment ceux qui ont l’habitude de fréquenter l’avenue d’Analakely jusqu’à la gare de Soarano, en passant par Behoririka. D’après eux, la journée d’hier a été une opportunité d’arrondir un peu la fin de mois. Malgré cette situation, force est de constater que la circulation était moins dense que d’habitude.
Home sweet home
Toutefois, certains Tananariviens ont choisi la formule « Home sweet Home », en particulier les élèves en classe d’examen et les mères de famille. Selon ces dernières, c’est l’occasion de s’atteler un peu plus aux travaux de ménage, si quotidiennement elles sont retenues par les activités professionnelles.
La baisse du pouvoir d’achat ainsi que l’appréhension de se mêler à la foule, surtout si l’on a des enfants en bas âges, sont aussi les principales raisons évoquées. Lors de cette journée chômée et payée, ce sont plutôt les moins jeunes qui aiment sortir, attirés par les grands spectacles.
Sera R.