Des chiffres effarants. En 2022, Madagascar comptait environ 30.000 détenus, plus précisément 29.197, contre 19.804 en 2013. C’est-à-dire qu’en une décennie, ce nombre a augmenté de 47,42%. A vrai dire, la population carcérale n’a cessé de croître à partir de 2017, après une période de stabilisation entre 2013 et 2016.
C’est ce qui ressort d’une étude d’une organisation non-gouvernementale locale, sur le budget pénitentiaire durant les cinq dernières années, destinée à éclairer les choix des autorités en matière de politique pénale. Ces derniers temps, en tout cas, l’Etat a fait de l’humanisation de l’univers carcéral, une priorité. Comme en témoignent les visites inopinées effectuées par les responsables étatiques dans les maisons carcérales à travers les régions. A cela s’ajoutent les constructions d’infrastructures qui en dépit des appréhensions de certains, contribuent pleinement au respect des droits humains.
D’ailleurs, cette étude a rapporté que sur l’année écoulée, Madagascar compte 3 maisons de force, 43 maisons de sûreté et 42 maisons centrales éparpillées sur tout le territoire national.
Certes, la politique carcérale reste à définir, mais des avancées notables ont été constatées dans ce domaine, avec notamment l’amélioration progressive des conditions matérielles de détention dans certaines prisons ou la mise en place du programme d’activités de soutien à la réinsertion sociale des personnes incarcérées.
Cela étant, le système carcéral est perçu comme inhumain, mais avec des politiques plus humaines adaptées, on peut changer la donne au sein des établissements pénitentiaires comme c’est le cas dans les pays développés. L’objectif et la mission de la prison sont sans conteste de punir, mais aussi de réhabiliter et de réinsérer les détenus au sein de la société.
Rakoto