Les préparatifs électoraux se poursuivent auprès de la Ceni à Alarobia. La commission continue de s’atteler à la refonte de la liste électorale dont les résultats devraient prendre forme au mois de juin.
Sauf nouveau changement d’agenda, les inscriptions sur la liste électorale devraient prendre fin ce mercredi au niveau des fokontany. Selon le chronogramme initial de la Ceni, les inscriptions sont ouvertes auprès des bureaux des fokontany jusqu’au 31 mai. Et la clôture officielle de la liste électorale, à la suite d’une refonte totale, aura lieu le 10 juin.
Selon les explications du rapporteur général de la Ceni, Soava Andriamarotafika, joint au téléphone, hier, entre ces deux dates, les électeurs ont encore le temps de vérifier leurs noms sur la liste électorale. «Les statistiques seront transmises incessamment. Pour le moment, les listes sont encore entre les mains des fokontany et des démembrements de la Ceni. Une liste définitive sous réserve sera publiée lorsque le processus arrivera à terme après le 10 juin», explique-t-il.
Audit
Si une partie de la classe politique dont le MMM continue de marteler un processus opaque, les membres de la Ceni maintiennent le cap et défendent leur démarche. En fait, la Ceni joue la transparence dans le cadre de l’audit du fichier électoral. Selon les explications de Soava Andriamarotafika, un cabinet national travaille actuellement avec la Ceni en la matière. «Cette initiative fait suite à un atelier effectué par la société civile et les partis politiques. Nous nous sommes déjà penchés sur la méthodologie à adopter en collaboration avec le cabinet national. A part la liste électorale, le logiciel utilisé par la Ceni, fait aussi l’objet d’un audit», souligne-t-il.
En tout cas, il s’agit d’une deuxième phase d’audit en amont et en aval de la liste définitive. Les experts nationaux retenus par le bureau permanent de la Ceni, après un appel à candidature se trouvent depuis la semaine passée à Alarobia.
«Le 25 mai, ils ont eu une réunion tripartite avec le comité ad hoc et la Ceni, pour valider une méthodologie de travail», explique une autre source. Il a été indiqué que ce processus comporte l’accès libre des experts nationaux aux installations techniques et à toutes les bases de données de la Direction des systèmes informatiques (DSI) de la Ceni, ainsi qu’aux fiches et données des Centres informatiques de district (CID). Au niveau de la Ceni, il est aussi indiqué que les experts nationaux ont toute la latitude pour apprécier ou améliorer techniquement la préparation des éléctions présidentielles.
J.P
Le budget électoral en attente
Selon le rapporteur général de la Ceni, les discussions autour du financement des élections, avancent à grand pas avec le gouvernement. L’enveloppe revue et destinée aux scrutins, devrait être connue dans la loi de Finances rectificative qui sera soumise au Parlement, a-t-il indiqué, sans préciser le montant. Le budget prévisionnel de l’organe chargé des élections a été estimé à 140 milliards d’ariary, largement insuffisant selon la Ceni.