Un mois avant la célébration du 63e anniversaire du retour à l’Indépendance de Madagascar, la vente de drapeau national ne décolle pas, du moins pour le moment.
D’habitude à cette période de l’année, les vendeurs ambulants de drapeaux pullulent dans la capitale. Ils profitent des embouteillages pour vendre leur produit vita malagasy. Mais force est de constater qu’actuellement les marchands de drapeaux se font rares dans la rue de la ville des Mille. Et ces derniers témoignent que les affaires ne marchent pas très bien, pour le moment.
«Cela fait une semaine que je vaque à cette occupation. J’arrive à peine à écouler trois à quatre pièces dans la journée», déplore hier Rasolofo, un vendeur ambulant du côté de l’Avenue de l’Indépendance Analakely. De préciser toutefois qu’il ne perd pas encore espoir, car les gens ont toujours cette habitude de n’acheter qu’au dernier moment.
A ce sujet, le Comité technique national d’organisation (CTNO) du 26 juin ne cesse de sensibiliser chaque ménage à arborer dès maintenant le drapeau national. En tout cas, les ministères et les institutions ont déjà hissé les leurs.
Confection familiale
Selon toujours Rasolofo, convaincus que la vente des drapeaux peut rapporter gros, sa famille et lui se sont déjà préparés à cette activité, juste après les fêtes pascales.
«Nous achetons auprès des grossistes de Tsaralalàna les tissus et les fils à coudre et nous confectionnons nous-mêmes les drapeaux», a-t-il fait savoir. Il a ajouté que malgré la hausse actuelle des coûts des matières premières, le prix d’un drapeau reste toujours inchangé depuis 2010. Le petit format se vend à raison de 3.000 ariary, 5.000 ariary pour la taille moyenne et à partir de 10.000 ariary pour le grand format, le prix de la hampe en sus.
Sera R.