Après une rencontre discrète entre les partis politiques en présence de l’Union européenne et d’autres parties prenantes, lundi à Ankadifotsy, relative à la présentation d’une charte de bonne conduite aux élections, les initiateurs du projet prévoient de procéder à sa signature ce 20 juin. Mais avant toute chose, une série de dialogues multipartite sera organisée.
En catimini, 10 partis politiques (MMM, Tim, HVM, MTS, TGV, Leader Fanilo, Avi, Arema, RDS et PSD), se sont réunis au siège de la Fondation Friedrich Ebert (FES) à Ankadifotsy lundi. Etaient présents également à cette rencontre, les représentants de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Transparency International Initiative Madagascar (TI-IM), l’ONG Voary, la Haute cour constitutionnelle (HCC), le KMF/Cnoe, le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI).
A l’ordre du jour, la présentation d’une charte de bonne conduite et d’intégrité des candidats pour le bon déroulement des élections. Très peu d’informations ont filtré à ce sujet. Aucun élément sur les tenants et aboutissants du projet. Mais selon des sources fiables, la majorité des partis politiques présents à cette rencontre, ont déjà fixé la date de signature au 20 juin.
Avant cette date, une série de dialogues multipartite sera organisée dans le but de finaliser cette fameuse charte, sur une base collaborative. Le premier rendez-vous est prévu le 6 juin, toujours au siège de la FES. Cette fois, d’autres parties prenantes seront invitées, à part les partis politiques, c’est-à-dire les associations, groupements et autres organisations.
L’idée est d’obtenir l’adhésion de tout le monde, témoignant de leur engagement dans un processus électoral apaisé et inclusif. Toutefois, les participants ont été unanimes à dire que l’élaboration de cette charte n’a rien à avoir avec l’instauration d’un régime de transition.
Freedom n’est pas partant
Néanmoins, certains partis politiques ont déjà fait savoir qu’ils ne désirent pas adhérer à cette fameuse charte, notamment le parti Freedom dirigé par la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo.
« Nous ne sommes pas des enfants qui doivent attendre des consignes pour savoir ce qu’on doit faire », a-t-elle réagi mardi. « Nous disposons déjà des textes électoraux et bon nombre des dispositions de cette charte de bonne conduite y sont déjà inscrits », a-t-elle conclu.
Pendant ce temps, le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) continue ses descentes dans les régions pour sensibiliser les citoyens sur l’importance de participer au processus électoral.
T.N