Il y a des enjeux et jeux politiques de nature malsaine, à ne pas mélanger, même si les deux vont de pair car intimement liés. Il se trame quelque chose en coulisse contre le régime en place. L’opposition en ordre dispersé sous couvert de certaines instances internationales, remet sur la table l’idée d’élaborer une charte de bonne conduite et d’intégrité des candidats pour le bon déroulement des élections présidentielles. Et visiblement, il ne reste plus qu’à valider l’esquisse déjà élaborée de ce genre de pacte ayant la même valeur juridique que les textes électoraux, en apparence.
Les jeux inclusifs ne sont pas encore faits, d’ailleurs une partie n’est même pas jouée que déjà certains joueurs, pas même sûrs de pouvoir participer, veulent instaurer une nouvelle règle de jeu, avec une impression du déjà vu. Une alliance contre nature se forme et exprime leur volonté d’adhérer à cette charte reflétant un consensus politique qui ne conviendrait pas au régime en place. Et ce dernier ne bluffe pas tout en se conformant aux textes en vigueur.
En tout cas, une chose est sûre jusqu’à preuve du contraire, les partis pro Andry Rajoelina ne vont pas se rallier à une telle proposition floue et ambigüe. D’ailleurs, un doute subsiste encore sur la nature juridique de cette charte de bonne conduite et d’intégrité des candidats. Elle pourrait supplanter les dispositions des textes électoraux, à en croire les avis des politiques pro-régimes. Pour eux, les règles du scrutin sont établies et chacun est tenu de s’y conformer.
Le reste n’est que palabres.
L’opposition abat toutes ses cartes et apparemment, elle trouve des partenaires de taille qui jouent discrètement aussi leur propre partition. Sauf que le pouvoir en place n’a pas l’intention d’entrer dans le jeu.
JR.