L’Assemblée nationale perd de plus en plus son image en tant que siège des élus du peuple. Ces derniers temps en effet, de plus en plus de cas ternissent l’image de cette institution ainsi que celle de ses membres. Certains élus semblent ou font semblant de ne pas connaître en quoi consiste leur fonction, usurpant ainsi certaines tâches qui ne sont pas les leurs. Sur ce point, les exemples ne manquent pas car presque tous les mois, on voit sur les réseaux sociaux, certains élus s’investissant des pouvoirs qui ne leur appartiennent pas. Le dernier cas en date est celui d’un député qui a procédé à la démolition d’une construction qu’il a jugée illicite.
La liste ne s’arrête pas là. Si l’on remonte dans les semaines ou mois précédents, nous pourrons constater que cet élu d’un district dans le Nord-ouest du pays n’est pas le seul à agir contrairement au pouvoir que la Loi lui confère. D’ailleurs, en termes de respect de la Loi, certains élus de la Chambre basse ne font pas figure de modèle. L’immunité parlementaire est devenue pour eux une sorte de bouclier leur permettant d’agir selon leur guise.
Face à de pareille situation, il faudrait probablement mettre en place des balises pour que de tels cas ne se répètent plus. N’est-il pas temps d’appliquer des sanctions exemplaires face à certains élus qui se croient au-dessus de la Loi, simplement parce qu’ils bénéficient de l’immunité parlementaire ? Peut-être bien qu’il faudrait alléger les procédures consistant à lever cette immunité dans certains cas qui s’apparentent à du flagrant délit pour éviter la forme de corporatisme au niveau du Parlement. C’est en trouvant des réponses à ces questions de réflexion que nous pourrons avancer en tant qu’Etat de Droit.
Tsilaviny Randriamanga