La déclaration de l’ambassadrice de l’Union européenne (UE) à Madagascar, Isabelle Delattre, le 8 mai relative à la position de l’UE sur les élections, notamment le régime de Transition, a fait couler beaucoup d’encre. La délégation de l’UE a apporté une précision, hier.
«Je n’aime pas me prononcer sur les rumeurs et si transition il y a, ça veut dire qu’il y aura un accord entre le gouvernement en place et d’autres acteurs politiques pour ce faire », a déclaré l’ambassadrice de l’UE Isabelle Delattre, le 8 mai. Certains médias ont mal interprété ces propos tout en suggérant que l’idée d’une transition pourrait être soutenue par l’Union européenne.
Dans un communiqué en date d’hier, l’UE a mis les points sur les i. « En aucun cas, l’Union européenne ne pousse vers une transition. L’Union européenne n’a qu’un seul agenda: la démocratie. Elle est un partenaire engagé de Madagascar. C’est dans cet esprit qu’il fallait comprendre que, dans l’hypothèse théorique où une transition adviendrait (résultant d’un choix souverain du gouvernement et des acteurs politiques avec qui il s’accorderait), l’Union européenne continuerait à soutenir les efforts qui viseraient à assurer le bien du pays ».
Toutefois, l’UE a souligné que tout changement de pouvoir sans passer par les urnes, ne respecte pas la constitution et affaiblit la démocratie, même avec le consentement de tous les acteurs politiques.
Dans ce cadre, « l’Union européenne s’efforce d’accompagner les efforts menant à des élections libres, transparentes dans un climat apaisé. Cela inclut la défense de la liberté d’expression et de réunion; et pourrait se traduire également par une contribution financière à un basket fund des Nations Unies s’il est mis en place, même si le montant du soutien financier ne sera sans doute pas aussi important qu’en 2013 ou 2018, quand le pays sortait d’années de crise ».
Rakoto