Enfin, quelque chose de réellement plausible émanant de la Jirama quant à donner des explications sur les délestages. On devra désormais comprendre que les coupures de courant seraient uniquement causées par un manque de fuel lourd, tel qu’annoncé récemment. Un aveu donc, qui annihile de fait tous les motifs évoqués auparavant, genre changement d’isolateurs en verre, élagage des arbres, pannes par ci par là, vols de câbles etc., bref tout ce qui est susceptible d’apaiser, ne serait-ce qu’un tant soit peu, la colère des abonnés.
Ces derniers, pour rappel, ont manifesté leur colère le week-end passé en divers endroits de la capitale et ses périphéries, pour ne citer que les localités d’Andoharanofotsy, Tanjombato, Itaosy, Fenoarivo, Ivato. Les axes routiers au niveau de ces agglomérations ont été momentanément coupés samedi dans la soirée, vu que les manifestants ont érigé des barrages faits de pneus brûlés sur toute la largeur de la chaussée, empêchant de fait toute circulation des véhicules.
Le fait est que quelques minutes après ces incendies de pneus, l’électricité est revenue comme par enchantement dans ces localités « insurgées », probablement quand les manifestations sont parvenues aux oreilles des hauts dirigeants de la Jirama. Un « miracle » en somme, qui n’a pas manqué de surprendre plus d’un, au point pour certains de se demander si la société d’Etat aurait puisé (en catastrophe) à ce moment-là, dans sa réserve de fuel lourd pour redémarrer ses machines.
Et les jours suivants, d’aucuns ne l’ignorent, la Jirama a expliqué que les délestages sont dus au manque de fuel lourd. Une circonstance somme toute atténuante en fait, à laquelle les abonnés adhèrent une fois de plus. Et si les délestages devaient encore perdurer dans les jours à venir, les gens savent dorénavant que la société d’Etat manque de fuel lourd. A moins bien entendu que d’autres nouveaux motifs ne soient avancés, synonymes dans ce cas de mensonges bien ordonnés auxquels il faudrait croire, tout simplement.
Elia R.