«Pour qui travaillent les autorités étatiques et les élus de Madagascar ?». C’est l’intitulé de la communication faite par des représentants de la société civile, hier. Le groupe estime en effet que l’adoption à la quasi-unanimité par les parlementaires présents aux assemblées plénières des différentes lois récemment révisées, a «délibérément ignoré le respect et la protection des droits des communautés et ce, malgré les alertes lancées par la société civile.»
Parmi ces lois figurent, entre autres, la Loi sur les investissements, le Code minier, les deux dernières lois sur les propriétés privées non titrées (PPNT). A en croire les membres du groupe, tels que le Centre de recherches et d’appui pour les alternatives de développement- océan Indien (Craad-OI) et le Collectif pour la défense des terres malgaches Tany, «toutes les conditions sont réunies pour laisser libre cours à la violation des droits des communautés locales malgaches et pour les dépouiller de leurs terres et de leurs moyens d’existence». Sur ce, plusieurs cas de «controverse» sont énumérés.
Les signataires du communiqué rappellent par ailleurs à l’ensemble des autorités étatiques et des élus, que les droits humains constituent l’un des piliers du respect de l’Etat de droit, sans lequel le développement social et économique, et la stabilité politique de Madagascar ne sauraient être assurés.
Rakoto