Du n’importe quoi !

Le 7 juin 2023 a été retenu pour célébrer la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments à Mada­gas­car. Cette célébration tombe bien à pic dans la mesure où, pas plus tard que cette se­maine, des personnes ont succombé après avoir consommé de la viande de tortue de mer.

Ce n’est pas la première fois que cela arrive et ces cas sont recensés presque toujours à la même période. On croit savoir que c’est la consommation par les tortues de mer d’un certain type d’algues qui pousse en cette période qui est à l’origine de cette intoxication alimentaire mortelle pour les hommes.

Certes, les autorités locales qui, certainement, sont au courant de ce danger ont informé la population du danger que présente la consommation de la viande de tortue de mer en cette période. Mais pour la population, la tentation de pouvoir manger des produits de mer est trop forte.

Il faut aussi savoir que les populations de certaines régions vivant sur la côte occidentale du pays ont l’habitude de consommer ce type de viande. Et c’est un met qui est très prisé sur place malgré le danger que cela représente en dehors de leur procurer de la protéine additionnelle.

Le débat est ouvert quant à la responsabilité des vendeurs de ce produit alimentaire. Il est certain qu’ils sont très bien au courant du danger que peut entraîner
le produit qu’ils vendent. Dans ces conditions, sont-ils passibles de sanction ? La réponse est sans équivoque s’il existe une interdiction officielle portant sur la pêche, la vente et la con­sommation de la viande de tortue.

Tout au moins, il faut faire comme au Japon où le poisson « fugu », très apprécié est aussi très toxique. C’est l’un des mets potentiellement les plus mortels au monde. Sa préparation nécessite une formation pour les maîtres sushi qui sont estampillés fugu qui doivent apprendre pendant plusieurs années comment on prépare ce fa­meux poisson.

Ces décès suite à une intoxication alimentaire sont d’actualité car ils sont très fréquents pendant les jours de fête. Et justement, il y en a une qui s’annonce dans un peu plus de 15 jours. Bien trop souvent, malheureusement, on déplore des pertes de vies humai­nes après chaque fête pour cause d’intoxication alimentaire.

Bien évidemment, le manque d’hygiène lors de la préparation des aliments qu’on va mettre à la vente est la principale cause de ces décès. La sécurité sanitaire des aliments n’est plus assurée compte tenu des impératifs de production maximal dans l’objectif de réaliser le plus de chiffre d’affaires possible. Pour cette raison, on est prêt à faire n’importe quoi.

Aimé Andrianina

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