Lalatiana Rakotondrazafy : proposition d’inscription du «Hira gasy» sur la liste du patrimoine mondial

Actuellement en France pour assister à la 9e session de la conférence des parties à la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, Lalatiana Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la culture (MCC) en profite pour déclencher la deuxième étape de la procédure d’inscription du Hira Gasy sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco.

Depuis l’an passé, plus précisément le 8 avril 2022, la ministre a commencé les démarches pour inscrire le style musical typiquement malgache, le Hira Gasy, à la liste du patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco. La première étape s’est tenue au mois de février. Ensuite, des réunions et rencontres avec Tim Curtis, secrétaire de la convention 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’humanité auront lieu du 12 au 17 juin à Paris.
La procédure est assez longue. Du 17 au 22 septembre, les experts et professionnels examineront, entre autres, l’authenticité de cet art, son histoire, son origine… Si leur décision est favorable, le dossier sera ensuite envoyé auprès du comité intergouvernemental et tous les pays membres de l’Unesco prendront la décision finale, du 4 au 9 décembre. Rap­pe­lons que le MCC est actuellement en pleine construction d’une arène réservée uniquement au Hira gasy, à Anosy.

Des messagers du roi
Surnommé aussi l’opéra du peuple, le Hira gasy est apparu vers la fin du XVIIIe siècle, quand le roi Andrianampoinimerina voulait faire passer un message important à son peuple. Afin de réunir un maximum de personnes, il a décidé de faire appel à des chanteurs en intégrant dans leur parole le message du roi. Pour que l’événement soit plus populaire, des musiciens et danseurs étaient aussi invités.
Ensemble, ils proposai­ent une sorte de théâtre populaire ou opérette en alternant la danse et le chant, et devenaient, à cette époque, des artistes royaux appelés «Mpihiran’ny Andri­ana» qui étaient les messagers du roi dans le but d’éduquer ou informer son peuple d’un thème bien précis.

Deux troupes sont souvent invitées. Chacune propose son texte et de la danse folklorique, composée d’acrobaties et de coups de pied appelés diamanga. Elle est inspirée des techniques de combat de l’art martial malgache appelé «Haiady». Et comme un tournoi, la troupe qui a le plus séduit le public, sortira vainqueur.

Holy Danielle

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