Pacte plastique…

Un nouveau round de discussions pour aboutir à un traité international sur la pollution plastique s’est tenu récemment à Paris et le texte devrait être prêt en novembre. Et pour marquer le coup, « lutter contre la pollution plastique » est le thème de la journée mondiale de l’environnement cette année.
Des pays africains comme le Rwanda – tiens, Paul Kagame n’est jamais loin quand on parle de leadership africain – et le Kenya s’illustrent aux côtés des pays du Nord comme la Norvège et le Canada dans la lutte contre les plastiques. Sûrement conscients de la fragilité de leur biodiversité et de leurs paysages naturels, ces pays du Continent noir veulent protéger leurs territoires terrestres et maritimes contre ce fléau.
Et quand on sait que depuis 20 ans, le monde produit 460 millions de tonnes de plastiques par an et que ce chiffre pourrait tripler d’ici à 2060, leurs soucis sont largement justifiés. Pour s’en rendre compte, il suffit d’imaginer Antananarivo et ses quartiers des zones après un jour de pluie diluvienne. Avec en prime des Tananariviens qui adorent – ou qui sont plutôt obligés de – vivre avec les plastiques. Pourtant, il fut un temps où l’Etat malgache essayait de réglementer l’usage du plastique. La grogne montait immédiatement. Et finalement, le dernier changement de régime a eu raison de cette noble cause.
Bien que la deuxième session de discussions visant à aboutir à un traité international sur la pollution plastique à Paris soit aussi importante que la COP 21, Madagascar ne s’est pas senti totalement concerné au vu de la dimension de la communication. Avec les intérêts convergents en hautes sphères et les citoyens lambda qui achètent 200 ariary d’huile dans un sachet en plastique, il n’y a plus de discussion possible. Finalement, on suit tout simplement la tendance pour sauver les apparences…

T. Rasam

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