Universités publiques: «L’enseignement et les infrastructures en péril», dénonce le Seces

Les Universités publiques et les Centres de recherche nationaux, font face à de multiples problèmes. Le bureau national du syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces) monte de nouveau au créneau pour interpeller le président de la République.

Le Seces hausse le ton. «L’enseignement supérieur et la recherche scien­tifique ne font désormais plus partie des priorités des dirigeants actuels. Les responsables compétents ne tiennent pas compte des résolutions proposées par le Seces, pour résoudre les maux qui minent ces secteurs», soulève le Bureau national de ce syndicat, à l’issu de son Conseil national jeudi et vendredi à l’Université d’Anta­na­na­rivo.
De ce fait, la suspension généralisée des cours semble inévitable, suite au non-paiement des vacations des enseignants vacataires, qui composent 70% du personnel enseignant des universités, depuis quatre ans.
«Aucune solution adéquate ne semble pas se profiler à l’horizon, étant donné que la Loi des Finances initiales qui vient d’être adoptée sans amendement avant-hier , ne prévoit pas de budget relatif au paiement de ces arriérés de vacations», regrette Miranto Zacharie Rakotomanana, porte-parole des enseignants vacataires de l’Ecole supérieure polytechnique de Vontovorona (Espa).

Problèmes d’ordre
financier
Selon le Seces national, ce problème financier touche presque l’ensemble des parties prenantes de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. A titre d’exemple, les subventions allouées aux universités et Centres de recherches, déjà insuffisantes, ne sont pas débloquées à temps. Les indemnités d’installation des membres du Personnel administratif et technique (PAT) qui vont partir à la retraite, ne sont pas optimales. Une bonne partie des anciens PAT ne bénéficie pas de leurs pensions trois ans après leur départ à la retraite. A cela s’ajoutent les arriérés d’indemnités des enseignants liés à l’application des trois décrets…
Par ailleurs, le Seces attend toujours la décision de la Haute cour constitutionnelle (HCC) relative à la proposition de loi sur l’autonomie des universités et des centres de recherche, déjà rectifiée suivant les recommandations de cette institution. Cette proposition de loi a déjà été approuvée au niveau de l’Assemblée nationale et du Sénat. Le Seces dénonce également le délabrement des infrastructures et l’ampleur de la construction illicite dans l’enceinte des terrains des universités et centres de recherches.

Ultimatum jusqu’en fin juin
Le Seces national et les enseignants vacataires des universités publiques, re­pré­sentés par ceux de l’Espa, ont manifesté leur intention de ne pas limiter leur interpellation à la déclaration faite hier à l’issue de ce conseil national du syndicat. Ils envisagent de passer à la vitesse supérieure pour faire entendre leur voix à défaut d’une prise de responsabilité. Ils attendent jusqu’à la fin de ce mois.

Fahranarison

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