Madagascar a célébré la Journée mondiale de l’artisanat le 10 juin. Une occasion de promouvoir davantage cette chaîne de valeur qui contribue de manière effective à la réduction du chômage et du sous-emploi. Diverses manifestations dans les 23 régions ont marqué cette journée
Pour Antananarivo en particulier, cette célébration s’est singularisée par des activités dont le grand carnaval sur l’avenue de l’indépendance Analakely et la vente-exposition à la Gare Soarano, tenue depuis jeudi jusqu’à samedi. Les produits exposés ont mis en avant le savoir-faire des artisans malgaches, la qualité et surtout l’authenticité des produits «Made in Madagascar».
Le ministère de l’Artisanat et des métiers ambitionne de faire rayonner davantage les produits artisanaux malgaches aussi bien sur le territoire national que sur les marchés du monde entier. A noter que ce secteur fait vivre plus de deux millions de personnes car il regroupe 164 métiers repartis dans 14 filières (bois et dérivés, métaux et travail de métaux, pierre et bijouterie, textile et habillement, aménagement de l’habitat, fibres végétales, divers animaux, agro-alimentaire et alimentaire, corps, hygiène et esthétique, peinture, photographie et art graphique, culture et loisirs, micromécanique, électronique, soie et autres).
«Le ministère avait déjà soutenu plus de 140 artisans en leur offrant des opportunités. Nous avons par exemple envoyé des artisans d’Amoron’i Mania, Analamanga, de la Diana, en Turquie, au Burkina Faso, au Qatar… Nous avons aussi organisé des expositions auprès de 23 ambassades de Madagascar à l’étranger», indique la ministre de l’Artisanat et des métiers, Sophie Ratsiraka «Le ministère projette d’organiser des manifestations de ce genre au moins deux fois par an pour donner plus de visibilité aux artisans», a-t-elle ajouté.
PSNDA
Parmi les initiatives allant dans le sens, l’élaboration de la «Politique et stratégie nationale pour le développement de l’artisanat (PSNDA) 2023-2032». Ledit document a déjà été présenté officiellement lors de la conférence des bailleurs, au ministère de l’Artisanat, le 26 mai.
Malgré le contexte, apparemment avantageux pour l’artisanat malgache, des problèmes restent à résoudre qui auraient des impacts bénéfiques, non seulement sur le plan économique et social. Des difficultés liées notamment aux matières premières, aux financements, au développement des productions artisanales, aux marchés et aux exportations, à la fiscalité, à la protection sociale des artisans et des produits, ou encore à la structuration du secteur.
Arh.