Mise en accusation devant la HCJ : la commission interpelle les groupes parlementaires

La mise en accusation d’anciens hauts responsables devant la Haute cour de justice (HCJ), est sans cesse repoussée aux calendes grecques, au niveau de l’Assemblée nationale. Après plusieurs tentatives ratées, la commission mise en place, ne perd pas encore espoir en lançant un appel aux groupes parlementaires, à mobiliser leurs députés.

Alors que le mandat des députés touchera bientôt à sa fin, aucun dossier de mise en accusation d’anciens responsables étatiques, n’est encore parvenu auprès de la HCJ, suite à de multiples reports de la séance plénière pour adoption du texte. La commission en charge de la procédure, fera une autre tentative, à l’occasion de cette première session parlementaire ordinaire de l’année.
Dans cette optique, le président de la commission parlementaire, le député Honoré Tsabotokay, tente de secouer les députés à travers les groupements parlementaires au sein de l’Assemblée nationale. Dès cette semaine, il invite les présidents de chaque groupe parlementaire, pour discuter du sujet et afin qu’ils puissent convaincre leurs confrères.
«L’objectif est que cha­que président de groupe puisse mobiliser ses députés, à voter le texte», a indiqué l’élu de Vohipeno, la semaine passée.
Ça passe ou ça casse !
Une dernière tentative en tout cas car durant les dernières sessions encore à l’agenda qui tombent en pleine période électorale, comme ce serait au mois d’octobre, la présence massive des députés reste un point d’interrogation. Déjà, la majorité d’entre eux, sont déjà en précampagne. D’ail­leurs, depuis l’ouverture de cette première session, une vingtaine d’élus seulement font acte de présence à Tsim­bazaza.
13 dossiers de la HCJ, relatifs à la mise en accusation d’anciens ministres, premier ministre ou encore députés, déposés actuellement à la Chambre basse, sont en attente d’examen. Pour la commission d’enquête, chaque dossier est déjà bouclé. Et la balle est alors dans le camp des députés.
Pour rappel, lors de la présentation de son rapport annuel, le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) a déploré le fait que les députés n’aient rien validé en cinq ans de mandat.

T.N

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