Le verdict est tombé pour le PDG de La Gazette de la Grande île, Lola Rasoamaharo. Lors de son procès hier relatif à la plainte déposée par la femme d’affaires Brigitte Razaka pour extorsion de fonds, diffamation et menace de mort, il a été reconnu coupable et a écopé de 5 ans de prison ferme assorti d’une amende de 10 millions d’ariary. A part cela, il est aussi enjoint à payer 20 millions d’ariary à titre de dommages-intérêts.
Non satisfaits de ce verdict, les avocats de Lola Rasoamaharo ont annoncé leur intention de faire appel. Ils ont pour ce faire affirmé détenir des preuves attestant que leur client n’a pas fait d’extorsion de fonds, encore moins de diffamation. Comme argument, ils ont annoncé que le PDG de La Gazette n’était pas présent à Madagascar au moment des faits. A noter que Lola Rasoamaharo a été arrêté le 25 mars puis placé sous mandat de dépôt à Antanimora le 27 mars.
Délai de prescription
Concernant l’affaire de vol d’électricité de la Jirama, Lola Rasoamaharo a obtenu un acquittement. L’affaire qui remonte à 2016 est déjà hors délai de prescription, selon le tribunal. De plus, le dossier ne relève pas de la compétence du tribunal civil commun mais du tribunal commercial. En dépit de cet acquittement, les biens ayant fait l’objet d’une saisie conservatoire au siège de La Gazette de la Grande île à la suite de cette affaire de vol d’électricité restent confisqués, et leur sort dépendra de la décision de la Cour d’appel commercial.
Pour rappel, la société Madagascar presse et édition (MPE), nom juridique de La Gazette de la Grande île, devait 414.524.704,53 d’ariary de dommages-intérêts à la Jirama. Suivant la procédure judiciaire, une saisie conservatoire de ses biens a eu lieu, visant à assurer le recouvrement de cette somme.
Rakoto