Cela fait partie du jeu, comme les sportifs animés d’un esprit revanchard se plaisent à dire et du spectacle, selon les friandes de scandales politiques retentissants. Les esprits s’échauffent, le ton monte, les grabuges se multiplient… qui en disent long sur le climat politique à Madagascar, loin d’être apaisé dans un contexte électoral décisif.
Après le faux départ de la campagne pour la présidentielle 2023, les candidats pressentis se lancent dans une tournée nationale effrénée, en bravant à chaque fois les interdits, de nature à troubler l’ordre public. Seules les pancartes et banderoles aux couleurs de partis manquent au tableau et le décor d’une vraie campagne électorale, est planté. Car ils ne vont pas se contenter de réunir leurs partisans dans un espace clos, comme il a été décidé et autorisé, mais vont aussi rameuter et haranguer la foule, à chacun de leur rassemblement, tout en jouant la provocation musclée, dans le but aussi de faire l’intéressant.
Prendre une longueur d’avance est une chose, mais s’en prendre aux forces de l’ordre, en est une autre. La joute normalement oratoire ne fait que commencer. Visiblement chacun utilise divers moyens de communication pour mener à bien cette précampagne et attaquer ses adversaires. Et sur le ring, tous les « coups » ne sont pas permis car il s’agit plutôt d’un combat de mots et d’idées. Ils devront exposer leurs principaux arguments au lieu de faire preuve de violence physique déplacée qui frise le ridicule.
Quelques-uns des pressentis candidats à l’élection présidentielle, s’apprêtent à disputer une compétition nationale d’un tout autre niveau que déjà, en plein échauffement des jambes, il montre sa fougue, quitte à en venir aux mains.
JR.