Saison hivernale: les centres d’accueil pris d’assaut par les sans-abri

Depuis le début de la saison hivernale, le nombre de sans-abri recensés en une nuit dans les centres d’accueil de la capi­tale est en nette augmentation.

De source auprès de la Direction des actions sociales et de la santé (Dass) de la Commune ur­baine d’Antana­narivo (CUA), le centre « Mad cap » d’Am­balavao Isotry abrite chaque nuit plus de 500 personnes et une centaine de familles pour le Sebà d’Isotry. D’après eux, le même phénomène s’est produit également durant la saison des pluies, notamment durant la période « Maintso ahitra ».
De préciser que la majo­rité des pensionnaires sont des femmes célibataires abandonnées par leurs maris ou veuves, accompagnées de leurs enfants. Elles commencent à occuper les lieux à partir de 17 h jusqu’à 8h au plus tard le lendemain, avant de vaquer à leurs occupations quotidiennes, pour subvenir aux besoins familiaux. Et de revenir à nouveau au centre le soir tombant.
D’après un responsable du centre « Akany Iarivo mivoy (AIM) » d’Anosizato, il arrive que des familles restent sur les lieux pendant un an. « Nous les aidons à trouver du travail ou d’autres occupations pour qu’ils puissent fonder leur propre foyer ailleurs. Mais des fois, certains ont eu du mal à remonter la pente et finissent par rejoindre à nouveau le centre. Ce ne sont pas des cas isolés », souligne notre interlocuteur.
De noter également que certains pensionnaires, qui ont eu du mal à se plier aux règlements du centre comme le nettoyage des lieux avant de partir ou le respect du silence, ne reviennent plus le lendemain.

Mois de l’enfance

Dans le cadre de la célébration du mois de l’enfance, la CUA, le ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme et ECPAT France mènent une campagne de sensibilisation pour la protection des droits à la vie, le droit à la liberté… des en­fants dans ces centres. Celle-ci prendra fin le 23 juin.
De son côté, Orange solidarité, toujours en collaboration avec la CUA, a installé des bibliothèques et déployé des ateliers « super­codeurs » au niveau de certains centres au profit de ces enfants.

Sera R.

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