La campagne sucrière pour l’usine Sucoma Ambilobe, a débuté ce mois. Selon la prévision, la production devrait atteindre 63.000 tonnes de sucre cette année, destinées à approvisionner le marché local.
Une filière stratégique. La campagne sucrière vient de débuter pour la Sucoma Ambilobe qui prévoit de pro-duire, comme chaque année, quelque 63.000 tonnes de sucre. A eux seuls, les sites d’Ambilobe et Namakia produisent près de la moitié de la consommation locale. Dans ce sens, le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC), à travers ses branches régionales, suit de près le déroulement de cette campagne sucrière, en se déplaçant sur les lieux.
D’après le département ministériel, le prix du sac de sucre vendu chez les grossistes, s’élève à 172.000 ariary, soit aux environs de 3.440 ariary le kilo. « La distribution du produit fera l’objet d’un contrôle strict afin d’éviter toutes tentatives de spéculation. Le circuit de distribution doit également être respecté », note le MICC.
Flambée des prix
Sur le marché local, le prix du sucre n’échappe pas non plus à l’inflation à l’instar des autres PPN. Auprès des détaillants, le kilo frôle les 5.000 ariary, depuis maintenant plusieurs semaines. Face à cette situation, la direction régionale du MICC dans l’Analamanga, a réuni tous les acteurs concernés au mois de mai, notamment les importateurs, les distributeurs, les détaillants et les chefs de marchés.
Au niveau international, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), note une flambée des prix du sucre, liée à une baisse notable de production auprès des principaux pays producteurs. Dans un rapport publié au mois de mai, cet organisme souligne que les prix du sucre sur le marché mondial, ont augmenté de 17,6% par rapport au dernier trimestre de l’année passée, atteignant un record depuis octobre 2011.
La FAO explique également que la flambée des prix du sucre est due à la sécheresse qui a frappé la culture de canne à sucre en Inde, en Thaïlande, en Chine. De même, la hausse des prix du pétrole et la forte demande pour l’éthanol à base de canne à sucre y sont aussi pour beaucoup.
Pour le cas de Madagascar, la Grande île importe encore jusqu’à 197.338 tonnes de sucre, afin de répondre à la demande locale. Sa production aux alentours de 89.000 tonnes par an, reste encore faible.
Rakoto