Malgré quelques améliorations avec un taux de 47% en 2017, la prévalence de la malnutrition chronique de 39,8% actuellement reste encore élevée à Madagascar, d’après le constat lors de la présentation du 4e Plan d’action national pour la nutrition 2022-2026 (PNAMN).
Deux enfants sur cinq souffrent encore de cette maladie, dont 13% des formes sévères. Près d’un enfant sur quatre (23%) présente une insuffisance pondérale, dont 6% des formes sévères. Un enfant âgé de 6 à 59 mois sur deux (46%) souffre d’anémie, dont 26% atteints de forme légère, 20% des formes modérées et 1% des formes sévères.
Même tendance pour la malnutrition aigüe avec un taux qui ne cesse d’augmenter chaque année. Selon l’Office national de nutrition (ONN), il oscille entre des niveaux critiques en fonction des régions et des saisons. A plus de 10% dans les régions Anosy (15%), Androy (15%), Vatovavy (10,2%), Fitovinany (12,4%), Boeny (12,4%) et Analanjirofo (11,3%).
Projet « Aintsoa »
Ce contexte a poussé l’ONG Gret et l’entreprise sociale « Nutri’zaza » à mettre en œuvre le projet « Aintsoa » afin de lutter contre la malnutrition en milieu urbain. Prévu jusqu’en 2026, ce projet intervient dans les villes d’Antananarivo, Antsirabe, Fianarantsoa, Morondava, Toliara, Toamasina, Antsiranana et Mahajanga.
«Aintsoa est actuellement sur la bonne voie et cible plus de 2,4 millions d’enfants», a fait savoir le responsable du programme en nutrition et santé de Gret, Andry Razakandrainy, lors de la célébration du 30e anniversaire de l’ONG, hier au Carlton Anosy. Le projet cible un million d’enfants âgés de 6 à 24 mois, de 6 à 14 ans, 400.000 âgés de 3 à 5 ans et 10.000 femmes en âge de procréer si 12.000 ménages bénéficient de services sociaux.
Sera R.