Alors que plusieurs pays africains, dont la Namibie, le Maroc, l’Egypte et la Mauritanie, se lancent dans le projet d’hydrogène vert afin de réduire leur dépendance aux combustibles fossiles et d’accélérer l’accès à l’électricité, Madagascar envisage également cette possibilité. Le sujet a été abordé durant la deuxième édition du forum sur les énergies et industries du futur en Afrique qui s’est tenu en Allemagne les 14 et 15 juin.
« Madagascar a une place à prendre dans le cadre de la transition énergétique en Afrique et dans le monde. Que des opportunités : l’hydrogène vert, c’est l’énergie du futur. D’ici quinze à vingt ans, bon nombre d’avions et navires fonctionneront avec cette énergie. A titre d’exemple, le Sud du pays dispose de suffisamment d’espace pour accueillir des infrastructures adaptées afin que Madagascar puisse se positionner dans cette course à l’utilisation des énergies renouvelables et devenir un hub », a déclaré Solo Andriamanampisoa, ministre de l’Energie et des hydrocarbures, durant sa prise de parole à ce forum.
L’hydrogène vert pourrait être le compromis le plus réaliste entre la protection de l’environnement, l’industrialisation de l’Afrique et la convergence économique entre Nord et Sud, a-t-on indiqué durant cette rencontre. Et pour le MEH, Madagascar possède des atouts pour développer ce projet.
L’utilisation de l’hydrogène comme carburant n’est pas nouvelle. Il est largement utilisé dans différents domaines tels que le carburant pour les voitures, le raffinage du pétrole, le traitement des métaux, la production d’engrais et la transformation des aliments. Selon les études menées dans cette filière, « L’hydrogène libère une quantité importante d’énergie lorsqu’il est utilisé comme carburant, presque trois fois plus que le diesel et l’essence ».
Rakoto