I have a dream 

Dans un groupe, un Facebooker avait écrit : « Comment se fait-il que les sociétés d’Etat, une fois privatisées, marchent bien ? » Il a peut-être raison, puisque d’après les commentaires sur cette publication, les membres du personnel assurant le fonctionnement de ces sociétés d’Etat ne les considèrent pas comme les leurs. Quoi qu’ils fassent, ils reçoivent toujours leur salaire chaque 18 du mois. Un soldat a même affirmé sur message privé (que les internautes ne tardaient pas à relayer) qu’il ne cherchait pas le bien du pays, mais le sien, qu’il était toujours payé.
Le peuple en paie les frais. Il doit souffrir du manque cruel des besoins pourtant fondamentaux : eau, électricité… sinon il doit faire la queue pendant des heures auprès des bureaux administratifs. Sans parler de différentes démarches qui nécessitent persévérance et parfois pot-de-vin. C’est comme si ces fonctionnaires travaillaient gratuitement ou qu’on les a obligés à assumer cette fonction. Or dès que le paiement de leur salaire accuse un petit retard, ils brandissent la menace d’une grève.
Autant dire que nos fonctionnaires sont les premiers responsables de la privatisation de nos sociétés. Alors qu’on sait toutes les conséquences d’une telle option. Les entreprises privées cherchent avant tout leur propre profit. Leurs services sont certes satisfaisants, mais le coût est parfois excessivement onéreux, surtout si elles n’ont pas de concurrents dans leur secteur d’activités. Le choix est difficile entre laisser l’Etat gérer les domaines stratégiques et privatiser ses sociétés.
En attendant, contemplons la noirceur de la nuit et faisons de beaux rêves. Peut-être que notre pays va changer du jour au lendemain, tel que disait Martin Luther King « I have a dream ». Nos fonctionnaires n’ont pas besoin de considérer leur mission comme sacrée et peuvent toujours jeter la faute aux dirigeants. De leur côté, les entreprises privées n’ont qu’à remplir leurs poches en plumant leurs clients. Comme ça, notre pays va atteindre facilement les objectifs du développement durable, ou plutôt leurs exacts opposés… Bref, de tels propos sarcastiques pourraient-ils aider chacun de nous à se rendre compte des méfaits de l’égoïsme dans la vie en société et trouver des solutions à cette pauvreté extrême de notre pays ?

Rakoto

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