Conscients de la conjoncture actuelle au pays, l’Antenimieran’ny andriana (assemblée des sages) merina et l’Antenimieran’ny oloben’i Madagasikara (assemblée des notables) se sont rassemblés en fin de semaine au Pavé Antaninarenina, en vue d’aboutir à une proposition de gouvernance basée sur le respect du fihavanana et des valeurs culturelles typiquement malgaches.
Baptisé «Veliranom-pihavanana ho fanarenan-kasina», «Serment pour la restauration de la sacralité» en traduction libre, la roadmap de plus d’une cinquantaine de pages a été présentée dimanche aux descendants de la famille royale, communautés des sages et de notables issus des quatre coins de la Grande île.
«Nous ne voulons pas tourner la page de notre histoire, nous changeons complètement de livre. Un Etat républicain respectueux de la démocratie est sensé promouvoir le bien-être, l’épanouissement et la prospérité de sa population, mais la réalité est tout autre. Des tables de concertations et des recommandations sont constamment mises en place, mais elles sont restées lettre morte. Comme le développement du pays devrait être l’affaire de tous, nous voulons apporter notre pierre à l’édifice», note en substance l’Andriamben’Imerina Jean Michel Rajaonarivony, qui affirme son ambition de présenter le texte en question au gouvernement actuel et aux futurs dirigeants soucieux d’un réel développement local.
L’Antenimieran’ny andriana Merina et l’Antenimieran’ny oloben’i Madagasikara tablent notamment sur la sacralité de notre île, le respect mutuel et la pleine souveraineté nationale. Ils plaident également pour la valorisation de la culture, l’histoire et la langue. Pour ce faire, ils invitent les autorités traditionnelles comme les Ampanjaka, Tangalamena, Sojabe, Olobe et Longo à se rallier à leur cause.
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Joachin Michaël
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