On l’avait pressenti dès le début, c’est-à-dire depuis l’annonce par la Jirama, comme quoi les récents délestages étaient causés par le manque de fuel lourd pour alimenter ses machines. Et tout le monde y a cru, ou plutôt, s’est contenté d’ingurgiter une excuse connue à l’avance pour être du tape-à-l’œil comme celles d’avant, visant juste à calmer la colère des abonnés. Eu égard cependant à ce qu’il n’y avait pratiquement pas eu de coupure d’électricité (du moins sur le réseau RIA) trois jours de suite après l’annonce, une lueur d’espoir a germé, encourageant les abonnés à penser que cette fois-ci, c’était vraiment la bonne, avec l’arrivée de fuel lourd conjuguée à la mise en marche de nouvelles machines, à l’instar de celles récemment installées au niveau de la centrale thermique d’Ambohimanambola.
Sauf que quatre jours après l’annonce, ce fut de nouveau la désillusion. Les délestages ont repris de plus belle et cette fois, avec des fréquences bien plus consistantes par rapport aux précédents. De quoi logiquement irriter plus d’un, sachant qu’il faut dorénavant s’attendre à au moins trois coupures d’électricité par jour, sans compter celles qui se déroulent à l’insu des consommateurs durant les heures de sommeil. Et comme excuse, la Jirama n’est pas allée par quatre chemins pour « relancer » la désormais « traditionnelle panne technique » d’une quelconque machine, rajoutée au problème d’étiage.
Du déjà vu en somme, qui n’explique toujours pas pourquoi les responsables de la Jirama s’évertuent à continuer dans cette voie visant à éberluer les abonnés par des excuses tape-à-l’œil. Car quoi qu’on dise, cette façon de gérer une crise « indépendante de la volonté » de la société d’Etat, finira tôt ou tard comme un feu qui couve sous la cendre.
Elia R.