Les membres du gouvernement sont passés hier devant les sénateurs, dans le cadre de la séance de présentation du rapport d’activités du gouvernement. Contrairement à ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale, une certaine ambiance de complicité entre ministres et sénateurs a régné à Anosikely.
Au lieu d’une simple présentation de rapport d’activités du gouvernement, la séance a été dédiée exclusivement aux questions des sénateurs, ce que les ministres n’ont pas refusé. Grosso modo, les sénateurs ont salué le bilan du gouvernement.
« Bien que la population soit en difficulté, le gouvernement fait le maximum pour la tirer d’affaire », a déclaré le président du groupe parlementaire « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (Irmar), le sénateur Mahaleo Tsiebo. Comme preuves, il a évoqué les différentes réalisations entrant dans le cadre des 13 velirano du président de la République.
Les sénateurs admettent toutefois que tout n’est pas rose dans le pays, mais cela ne veut nullement dire que rien n’a été fait depuis 2019. La plupart des sénateurs, à l’instar du vice-président du Sénat pour la province Sud, Raymond Nala, ont loué les réalisations du gouvernement, notamment dans les districts éloignés. « Il n’est aveugle que celui qui ne veut pas voir. Ce gouvernement a réalisé ce qui n’a jamais été fait dans certaines communes et districts du pays, jusqu’alors dépourvus d’infrastructures comme des hôpitaux ou des salles de classe depuis l’indépendance », a déclaré Raymond Nala.
Carte sur table
Par ailleurs, la session d’hier était une sorte de séance de carte sur table pour certains sénateurs, lesquels n’ont pas hésité à faire part de leur mécontentement par rapport à certains ministres. « Certains ministres ne répondent pas à l’appel des sénateurs et pire, n’acceptent pas des audiences avec des membres de la Chambre haute », a notamment soulevé le doyen des sénateurs, Jean-André Ndremanjary durant sa prise de parole. Pour les autres sénateurs, cette rencontre a été l’occasion pour porter devant les membres du gouvernement les attentes des communes et districts en termes de développement.
A souligner par ailleurs que 10 sénateurs ont assisté à cette séance de questions-réponses qui a duré près de 4 heures.
Tsilaviny Randriamanga