Lutte contre le blanchiment de capitaux : la liste grise de la Gafi à éviter

La Banky foiben’i Mada­gasikara (BFM) par le biais de son gouverneur, Aivo An­drianarivelo recommande vivement l’adoption de la loi sur le blanchiment de capitaux pour pouvoir poursuivre la constitution de la réserve d’or pour Madagas­car. « Alors que la BFM a décidé d’introduire l’or monétaire parmi ses réserves, la première question qu’on nous a posée était si oui ou non, Madagascar figure dans la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi). Il faut savoir toutefois que la Grande île est suivie de près dans ce domaine et l’adoption de la loi sur le blanchiment de capitaux reste l’unique option permettant au pays d’éviter la liste grise », explique le gouverneur de la BFM. « Il s’agit d’une condition pour que nous puissions continuer d’utiliser l’or monétaire », poursuit-il.
La loi sur le blanchiment de capitaux adoptée en 2019 nécessite actuellement une révision pour être conforme aux recommandations de la Gafi. Cette dernière fera l’éva­luation de Madagascar sur les efforts fournis en termes de lutte contre le blanchiment d’argent, financement de terrorisme et de corruption, en septembre de cette année.
Le texte devrait assurer la crédibilité des transactions financières venant du pays et d’éviter les flux financiers illicites. En février, le Service de renseignement financier (Samifin) a déjà annoncé la mauvaise note obtenue par la Grande île à l’indice AML (Assessing Money Laundering) qui classe le pays dans le top 5 des pays à risque au blanchiment d’argent et de capitaux avec une note de 7,59 sur 10.
« Madagascar risque d’entrer dans la liste grise si la loi sur le blanchiment de capitaux ne sera pas adoptée avant la phase d’évaluation. Prenons le cas de l’île Maurice qui n’a pas pu réaliser des transactions à l’international pendant trois ans car elle a figuré dans la liste. Nous devons adopter cette loi », martèle le gouverneur de la BFM.

Riana R.

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